17 Sep Atelier sur la méditation avec Robin Schmidt
Le samedi 19 août 2017, une quarantaine de participants ont assisté à un atelier d’une journée sur la pratique de la médiation selon l’anthroposophie animée par Robin Schmidt. Robin a publié avec Heinz Zimmerman, un livre sur le sujet, et ce qu’il a donné au cours de cet atelier a été en grande partie tiré du contenu de ce volume.
Ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’assister à l’atelier peuvent néanmoins apprendre beaucoup de choses au sujet de la pratique de la méditation selon l’anthroposophie en lisant ce volume, qui est en vente grâce à la Société anthroposophique au Canada. Vous pouvez vous le procurer en le commandant sur notre site.
Robin a offert une présentation très organisée, claire, et complète. Il a commencé par nous situer la pratique anthroposophique de la méditation dans le courant de la modernité européenne, dans laquelle on peut voir s’installer trois idées maîtresses : l’infinité, l’éternité, et l’autonomie. Ces idées, devenues les impulsions qui ont donné naissance à la pensée et à la science modernes, ont été reprises par les rosicruciens d’une manière plus spiritualisée. Les rosicruciens reconnaissaient le fait que nous naissons à partir de l’infini; que l’éternel est omniprésent pour nous en l’être du Christ; et que l’on peut atteindre une véritable autonomie altruiste grâce à l’Esprit saint. Dans la sagesse rosicrucienne, Rudolf Steiner a fait pénétrer l’impulsion michaélique, de sorte que nous pouvons à l’heure actuelle nous unir à l’infini à travers l’étude, nous unir à l’éternel grâce à la gratitude, et nous unir à l’autonomie à travers la transformation de soi.
Robin a continué par nous dire que Steiner à apporté à la pratique méditative une qualité de questionnement, liée à un besoin de servir le monde. Le but de la méditation, c’est de chercher à comprendre, pour ensuite être en mesure de servir. Le chemin méditatif n’est pas fondé sur un dogme anthroposophique, mais sur une recherche intérieure visant à découvrir l’essence de soi-même et du monde. De cette manière, nous pourrons travailler pour que l’humanité se développe en conformité avec une compréhension de l’esprit.
Le matin, nous sommes allés à l’extérieur pour nous livrer à une courte méditation sur un petit objet trouvé dans la nature. Le but de l’exercice était de pouvoir vivre de l’étonnement, de la découverte, et de la vénération devant cet objet naturel. Il s’agissait ensuite de chercher ces mêmes qualités dans sa propre âme. Une découverte étonnante, en vérité! Ensuite, les participants ont partagé entre eux les résultats de leur expérience.
L’après-midi, nous avons appris comment transformer un verset ou mantra en un objet de méditation. Robin a esquissé les quatre étapes de ce processus : la préparation, la concentration, la contemplation, et la méditation. Ce processus peut mener à la possibilité de vivre avec un être spirituel durant le temps de la méditation. Il a insisté sur le fait qu’être anthroposophe, c’est travailler dans l’esprit de ce questionnement plutôt que de se bourrer la tête avec de l’information anthroposophique. On reste entièrement libre et autonome, et la quête ne dépend que de soi-même. Steiner a souligné l’importance de placer une pensée précise dans son âme pour les besoins de la méditation. Cette pensée peut alors servir de portail à travers lequel on peut entrer et sortir du monde spirituel. Sans garder une telle pensée en son âme, on ne peut pas méditer dans le sens anthroposophique.
Robin nous a également guidés dans des échanges vivants et dans nos questions. Nous avons vécu une journée qui nous a donné un sentiment de liberté et nous a beaucoup éclairés, et nous espérons que Robin pourra revenir nous voir bientôt.
Paul Hodgkins et Susan Richard
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