24 Mai Congrès des jeunes sur les leçons de la Première Classe Date: Du 6 au 8 avril 2018 Endroit : Goethéanum, Dornach. Vue d’ensemble
35 membres de la Section des jeunes, membres de la première Classe âgés entre 23 et 36 ans et provenant de 15 pays du globe, se sont réunis pour assister au tout premier congrès sur le contenu des mantras de la première Classe organisé à l’intention des membres de la Section des jeunes.
Ce congrès a été organisé et porté par des membres de la Section des jeunes :
Milena Kowarik (Suisse), Janna de Vries (Pays-Bas), Ioana Viscrianu (Roumanie), Paul Zebhauser (Allemagne/Suisse), Carmen Delia Tromp (Pays-Bas), Roi Schmelzer (Israël) et Johannes Kronenberg (Pays-Bas), en collaboration avec Constanza Kaliks, membre du Comité exécutif et responsable de la Section des jeunes. Le contenu du congrès a porté sur les 3 premières leçons de la Classe et sur le thème des trois facultés de l’âme : le penser, le sentir, et le vouloir.
JOUR 1
Le congrès a débuté avec une présentation de Johannes et Roi sur l’évolution de la pensée telle que décrite par Steiner dans La Nature Humaine. On a fait le lien entre l’abolition de l’esprit humain décrétée lors du 8econcile œcuménique de Constantinople en 869 et l’énoncé de Descartes au 17esiècle à propos de l’acte de la pensée. La célèbre thèse de Descartes : “Je pense, donc je suis » a été évoquée par Steiner à la fois dans son aspect philosophique et dans son côté pratique pour démontrer que la pensée peut devenir esprit et peut amener l’humanité à une connaissance du monde spirituel. On a également exploré le phénomène de l’apparition du doute comme une force qui agit à l’encontre de la perception spirituelle, et ce phénomène du doute a été identifié comme étant le fondement de notre conscience contemporaine.
Suivant cette présentation sur la pensée, nous avons exploré les questions suivantes en petits groupes :
- C’est quoi la pensée?
- Comment le monde environnant influence-t-il notre pensée?
- C’est quoi le doute, et d’où vient-il?
En soirée, Rik ten Cate a donné un rendu libre de la première leçon de la Classe.
JOUR 2
Milena Kowarik a débuté la journée avec une présentation sur le royaume mystérieux du sentiment. Elle a parlé du fait que le sentiment occupe une place médiane en l’être humain entre le pôle du penser et celui du vouloir. On a fait référence à la bête jaune sale tâchée de gris décrite dans la première leçon de la Classe, qui nous pousse à nous moquer de l’esprit, à ressentir de la haine envers les autres, et à mentir. Michaël, dans ses efforts pour contrer le blocage spirituel de l’être humain à notre époque, apporte à l’humanité la possibilité de ressentir « un enthousiasme enflammé » et d’atteindre une ouverture d’esprit nous permettant de connaître le monde spirituel en nous et autour de nous.
Les questions que nous avons ensuite explorées en petits groupes étaient :
- Qu’est-ce qu’il y a en nous qui ressent le besoin de railler les autres, de mentir, et de haïr les autres?
- Quel est le rapport de ce sentiment avec l’esprit?
- Que veut dire « la recherche enflammée de la connaissance »? Que sont en réalité les sentiments?
Durant l’exercice artistique qui a suivi, nous avons exploré le thème de la lumière et l’obscurité moyennant des dessins au fusain.
La visite guidée du Goethéanum
Dans l’après-midi, Rik nous a donné un tour guidé du Goethéanum : le terrain, la grande salle, le vitrail rouge, le Hochatelier où sont exposées les maquettes réalisées pour la grande sculpture de bois (Le Représentant de l’humanité), et le studio où est mort Rudolf Steiner. Alors que nous nous tenions debout en silence dans cette pièce, Rik nous a rappelé que Rudolf Steiner n’a jamais voulu que l’on le considère comme un maître ni qu’on le vénère comme tel. Et la simplicité du lieu de sa mort témoigne de ce même esprit, un endroit qui invite à être ressenti plutôt que vénéré. Je me suis donc senti encouragé à m’approcher du buste mortuaire en plâtre, couvert d’un voile de soie. En observant les veines qui se ramifiaient à partir des yeux pour atteindre les tempes et le front, j’ai songé au grand contraste qui existait entre ce qui avait pu pénétrer dans notre monde grâce à ces veines, et l’humble simplicité du lieu où nous nous tenions. Rik nous a mentionné que Steiner passait beaucoup de temps dans cet espace à travailler, à dormir, et à recevoir des visiteurs. Les murs sont faits de simples planches de bois, quelques-unes vieillies, d’autres ayant été remplacées; il n’y a pas de fenêtres – la lumière du jour entre d’en haut par des puits de lumière. Cet espace et l’ambiance de la pièce font contraste avec la beauté architecturale du Goethéanum. Ce contraste évoque un sentiment de sacrifice personnel, de don de soi, et d’un profond engagement envers le travail anthroposophique.
Après la visite, Constanza Kaliks a donné un rendu libre de la deuxième leçon de la Classe.
Le soir, Carmen Delia a offert une présentation sur la nature de la volonté – son lien avec les forces karmiques, avec notre inconscient, avec nos sympathies et nos antipathies.
Les trois questions que Delia nous a posées étaient :
- Sommes-nous libres en ce qui concerne notre volonté?
- Qu’est-ce qui se passe au niveau de notre volonté lorsque nous n’en sommes pas conscients dans notre vie quotidienne?
- De quelles manières est-ce que la peur nous fige dans notre expérience quotidienne?
JOUR 3
La dernière journée du congrès a commencé par un rendu libre de la troisième leçon de la Classe, donné par Ron Dunselman. L’exercice artistique qui a suivi a été animé par Milou Dunselman. Il s’agissait d’étudier le motif de la carte bleue moyennant des exercices visant à nous faire ressentir les différences entre la ligne courbe et la ligne droite et les contrastes entre les surfaces et les lignes. Nous avons poursuivi en explorant ce qui distingue les chemins tracés par des angles de ceux qui sont formés par des parallèles ou encore par la rencontre de courbes. La couleur dorée du motif de la carte a aussi fait l’objet d’une réflexion en rapport avec les qualités de l’or comme métal, avec le cœur humain, et avec « l’école » spirituelle de Michaël dans la sphère solaire.
Lors de la plénière de clôture, toutes les voix ont exprimé leur profonde reconnaissance et leur gratitude pour ce qui avait été vécu pendant les trois jours du congrès. Les dernières paroles entendues dans ce cercle ont fait résonner une question : qu’est-ce que nous pourrons apporter et faire vivre dans le monde à partir de cette rencontre; sur quoi pouvons-nous bâtir quelque chose pour l’avenir?
Micah Edelstein
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