24 Sep DÉCÈS Millie Johne, 3 février 1940 – 23 juillet 2019
Mildred Elizabeth Wilson est née à Collingwood, en Ontario, le 3 février 1940, l’aînée de 3 enfants. Il existe des photos sur lesquelles on la voit en train de s’occuper des plus jeunes de la famille et aussi des enfants des voisins. Son attitude protectrice envers les plus jeunes s’est donc révélée très tôt. Millie a étudié les langues (français, allemand et latin) à l’Université de Toronto, où elle a obtenu son brevet d’enseignement.
Avant d’entamer une carrière d’enseignante, elle a décidé de partir à l’aventure, se rendant en Allemagne où elle a travaillé comme traductrice pour l’armée américaine. Et c’est là qu’elle a rencontré son futur mari, Peter Johne. Le couple est revenu s’installer en Ontario pour commencer une nouvelle vie. Peter a travaillé comme cuisinier et est devenu propriétaire d’une charcuterie, alors que Millie s’occupait de leurs deux enfants, Jennifer et Chris. Elle a aussi tenu le rôle de tante adorée, accompagnant les enfants lors des excursions pour cueillir des mûres et usant de sa grande sagesse pour produire quelque chose de grand à partir de très peu. C’est à cette époque qu’elle a connu Dorothee Chambers, l’agriculture biodynamique et la pédagogie Waldorf.
Après la dissolution du mariage, les rapports des ex-conjoints sont demeurés cordiaux et respectueux. Millie a déménagé à Parry Sound, où elle a enseigné le français et l’allemand dans une école secondaire, et s’est ensuite installée à Waterloo pour travailler avec des enfants ayant des difficultés d’apprentissage. Lors de la fermeture de l’école de Waterloo, elle s’est rendue d’abord à Thornhill pour se former en pédagogie Waldorf et ensuite à Ottawa pour devenir un des professeurs fondateurs de l’école Waldorf de la ville. Elle était fort aimée des parents et élèves et a aidé beaucoup d’enfants à persévérer sur le chemin de la vie. Millie a enseigné deux cycles complets de huit ans, et a assumé aussi partie d’un troisième cycle avant de prendre sa retraite.
Pendant tout le temps qu’elle a passé à Ottawa, elle a participé fidèlement aux rencontres de la Communauté des chrétiens qui s’y tenaient à l’époque.
Et quand elle a pris sa retraite, Millie est allée s’installer à Maxwell pour rejoindre sa fille, et a été enchantée lors de l’arrivée de sa petite fille Kai.
Millie s’est lancée dans l’apiculture et a même vendu du miel sous sa propre étiquette (grâce à Jennifer) : « Millie Bees’ Honey. » Ce passe-temps nous donne un aperçu d’un aspect de sa nature : en effet, telle une abeille, elle déployait une activité « bourdonnante » – travaillant de façon désintéressée, se souciant du bien-être de la communauté, se dévouant, toujours active au cœur de « la ruche de la vie ». Millie était humble et attentionnée, s’efforçant, en soignant le présent avec une dévotion toute douce, de créer des conditions nécessaires pour assurer un avenir sain.
Elle a ouvert un jardin d’enfants chez elle, et elle aimait les petits qu’elle y accueillait comme s’ils étaient ses propres petits enfants.
Lorsque la maladie de Parkinson s’est mise à faire ses ravages, Millie a commencé à perdre son équilibre et sa mobilité. Elle a été obligée de renoncer à son permis de conduire et a commencé à tomber de temps en temps. Elle est allée vivre dans un foyer pendant deux mois, et a fait une mauvaise chute dix jours avant de traverser le seuil le 23 juillet.
En l’espace de 10 heures, Chris et Jennifer ont construit un magnifique cercueil, façonné de bois récupéré du garage que le père de Millie avait construit quand elle était encore enfant.
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