05 Sep La Michaëlie : Communauté de lumière Elizabeth Carmack
Inspiré des mots prononcés par Rudolf Steiner lors de la célébration de la fête de la Michaëlie de 1923 à Vienne : « Aujourd’hui l’humanité … doit émerger, doit sortir en pleine lumière, la claire lumière de l’esprit. Et l’appel de la fête de la Michaëlie est l’appel lancé à la claire lumière de l’esprit. »
Nous commençons notre célébration avec une représentation de « Echoes of Peace » de Wendy Charbonneau, ancienne de la nation squamish.
Lorsque j’ai interviewé Wendy Charbonneau, ancienne de la nation squamish, à l’époque de l’Action de grâce en octobre de 2015, je lui ai demandé de me chanter une demi-douzaine de ses propres chansons. Alors qu’on pourrait penser que la musique de Wendy Charbonneau s’inscrit dans l’esprit de la tradition orale occidentale, sa musique est protégée par des restrictions sévères de copyright. Seule Wendy Charbonneau a le droit de chanter sa propre musique à moins qu’elle n’offre de partager le copyright de son œuvre. Bien que Wendy Charbonneau sera seule devant vous ce soir, je tiens à lui exprimer ma profonde reconnaissance d’avoir accepté de partager « Echoes of Peace » avec le Cambridge Music Conference pour nous permettre d’établir un dialogue avec la musique classique occidentale. Merci infiniment Wendy!
Je voudrais aujourd’hui prendre « Echoes of Peace » comme point de départ pour cette causerie de la Michaëlie.
Dans le cycle « Quatre Imaginations cosmiques » de 1923, dans la conférence qui a pour titre : « L’action conjointe des quatre Archanges au fil de l’année », Rudolf Steiner donne une magnifique description du lien entre l’Archange Raphaël et l’Archange Michaël. À cette époque-ci de l’année, on a l’Archange Raphaël vivant dans le souffle de l’être humain, lui procurant la guérison alors que l’Archange Michaël agit dans les hauteurs du ciel versant de la lumière. Cette activité des deux Archanges est captée et exprimée dans le chant autochtone « Echoes of Peace » de Wendy Charbonneau. L’élément guérisseur de ce chant est immédiatement évident. Il inspire la paix, des échos de paix, entre nations, peuples et individus. La paix du cœur de chacun qui peut amener la paix dans le monde. Rudolf Steiner décrit dans le cycle cité ci-dessus comment l’Archange Michaël se trouve dans le règne suprasensible, dans le ciel, dans les étoiles, dans un contexte spirituel qui dépasse notre perception sensorielle. Et quelle meilleure manière de nous lier au monde suprasensible que de le faire à travers l’esprit des défunts, les esprits de ceux qui ont passé la porte de la mort? Dans son chant « Echoes of Peace », Wendy Charbonneau se réfère directement à son arrière-grand-mère Agnus Lackett-Joe qui est la source de son inspiration. Wendy Charbonneau nous offre, en tant qu’ancienne de la Nation squamish qui tend l’oreille pour entendre la voix des ancêtres, quatre leçons dont je voudrais vous parler en détail.
- Une première leçon : reconnaître notre besoin de guérison! « Echoes of Peace » fait appel à la paix intérieure chez l’individu et inspire en même temps la paix dans le monde.
- Une deuxième leçon : « Echoes of Peace », dans le geste même de sa création, reconnaît les défunts. La présence spirituelle des morts est essentielle pour plusieurs raisons, dont celle de nous inciter à cultiver notre créativité et celle de maintenir vivante notre culture.
- Troisièmement : malgré toutes les forces destructrices qui font que notre voix, nos valeurs et notre identité même sont hypothéquées, nous devons apprendre à transformer ce qui nous violente pour en faire une source personnelle de guérison et de récupération.
- Et en quatrième lieu : La qualité de la manière dont nous communiquons notre message est primordiale. Malgré l’importance de « ce que » nous tenons de dire, « comment » nous l’exprimons est la chose dont on se souviendra. Que ce soit par la musique, par le chant, ou tout simplement par un silence plein de compassion, nous pouvons offrir de la guérison aux autres.
J’ai déjà abordé le sujet de la première leçon qui reconnaît notre besoin de guérison. Dans la chanson de Wendy Charbonneau, l’esprit de l’Archange Raphaël est palpable, une ambiance qui est particulièrement pertinente à cette époque-ci de l’année. « Echoes of Peace » insuffle de la paix dans l’âme de l’individu et inspire la paix dans le monde.
La deuxième vertu relève de la capacité auditive de Wendy Charbonneau qui lui permet d’écouter la voix de ses ancêtres qui parlent alors à travers elle, faisant d’elle une sorte de shaman qui agit en fonction de la guérison de sa communauté. Puisant dans la présence spirituelle de ses ancêtres, elle réalise un renouveau de sa communauté. Ce don est en effet très rare de nos jours, mais était plus répandu à une époque passée où les dirigeants autochtones pratiquaient la guérison et le renouveau grâce à une inspiration spirituelle directe. La situation difficile particulière dans laquelle Wendy Charbonneau se trouve, situation qui est certainement vécue par d’autres individus, c’est qu’à cause du fait d’avoir été forcée d’être pensionnaire dans une « residential school », elle est maintenant incapable de comprendre sa langue maternelle. Comme la loi canadienne a interdit à toute une génération d’autochtones de parler leur langue maternelle, Wendy Charbonneau peut entendre la voix de ses ancêtres sans comprendre le sens de ce qu’ils disent. Le résultat est qu’elle doit écrire ce qu’elle entend et enregistrer à la fois la musique et les paroles. Elle cherche ensuite de l’aide pour comprendre les mots qu’elle entend exprimés dans la langue squamish ancestrale. Comptant sur le concours d’une demi-douzaine d’individus de sa communauté qui parlent encore le squamish, elle se tourne souvent vers des membres de sa parenté : Lucile Nicholson et son autre mère, Margaret Locke, qui l’aident à déchiffrer les paroles. Par conséquent, les chants évoluent grâce à l’aide de traductions fournies par d’autres. Les expériences visionnaires auditives de Wendy Charbonneau peuvent venir vers elle durant le jour ou durant la nuit, dans des rêves visionnaires pendant son sommeil. Elle développe ensuite les chants en dialogue avec un individu de sa communauté qui comprend encore la langue squamish. Cette perte de sa langue ancestrale entraîne la troisième leçon que nous apprend « Echoes of Peace ».
Cette troisième leçon est celle qui touche de plus près les anthropologues et les linguistes. Wendy Charbonneau explique partout où elle présente ce chant en public comment elle a entendu la voix de son arrière-grand-mère dans un rêve et explique aussi comment le sens des mots et du rêve lui échappait. Ce qui m’a touchée le plus profondément, c’est l’effort méticuleux qu’elle a fourni non seulement pour déchiffrer et comprendre, mais aussi pour agir inconsciemment dans un but de préserver cette langue en voie d’extinction. Wendy Charbonneau nous raconte de sa façon à elle comment, lorsqu’elle est allée voir sa grand-mère pour lui demander le sens de ces paroles et de son rêve, sa grand-mère lui était reconnaissante, car elle a dit que ces mots auraient pu être perdus pour toujours. Le fait d’entendre ces mots dans un rêve visionnaire a aidé non seulement à préserver la langue des squamish, mais également à redonner vie à la culture indigène. Le terme linguicide est un néologisme créé par l’académicien et spécialiste en droit linguistique finlandais Skutnabb-Kangas, et du point de vue de l’anthropologue, « Echoes of Peace » nous annonce la mort imminente de la langue squamish. Bien que la chanson elle-même ne nous amène pas jusqu’au linguicide, la belle introduction de Wendy Charbonneau, où elle raconte comment elle s’est sentie poussée à chercher de l’aide pour comprendre les mots et la signification de son rêve, nous met face à l’imminence du linguicide! Son arrière-grand-mère, Agnus Lackett-Joe (1873/6-1970), qui vivait sur la terre des squamish située au pied de l’avenue Lonsdale à North Vancouver, est une figure qui sert d’exemple de résistance silencieuse et d’intégrité spirituelle. Car, bien qu’Agnus Lackett-Joe savait l’anglais, elle a refusé toute sa vie de le parler. Bien sûr, elle a vécu à une époque où la plupart des membres de la nation squamish parlaient encore leur langue maternelle. Son attitude était fort différente de celle du Chef squamish Louis Miranda (1892-1990), qui était de la génération suivante. [http://site2.ewart.library.ubc.ca/node/35]. Ce dernier a été célébré et récompensé en 1981 avec un doctorat honorifique de l’université Simon Fraser pour sa précieuse contribution dans l’effort d’établir et de maintenir le dialogue avec la communauté des blancs européens venus s’installer dans cette région de la Colombie-Britannique. Étant donné son activité comme défenseur de la langue et la culture des squamish, on honore maintenant Louis Miranda comme le premier grand linguiste squamish. Néanmoins, pour en revenir à la voix inspiratrice de la chanson « Echoes of Peace », je voudrais attirer votre attention sur le fait qu’en l’espace de moins de 100 ans, la langue squamish est menacée d’extinction. Mais il y a maintenant d’admirables efforts en train d’être déployés pour préserver les langues indigènes grâce aux écoles maternelles et élémentaires bilingues où les cours sont donnés à la fois en anglais et en squamish sur la réserve; et il faut signaler le programme de revitalisation des langues de l’université Simon Fraser prévu pour septembre 2016 développé pour contrer la tendance vers l’extinction des langues. Les universités de Victoria, de Laval, et tout particulièrement de McGill offrent depuis des années des diplômes supérieurs en linguistique appliquée où l’on explore les moyens de préserver et redonner vie aux langues indigènes au sein des Premières Nations. L’université McGill en particulier a eu du succès avec son programme destiné à protéger la langue de la Nation Micmac.
Pour celui dont la langue maternelle est l’anglais, le mot linguicide peut paraître bizarre, mais il rend compte du fait que 26 langues meurent chaque année! (The Guardian Weekly, 19-25 août 2016). Ce phénomène est en partie dû à la menace que représente « l’impérialisme » de l’anglais dans le monde. La plupart des personnes réunies dans cette salle ne s’identifieraient pas comme faisant partie d’une puissance colonisatrice oppressive, mais nous sommes tous plus ou moins coupables de cet « impérialisme linguistique ». En effet, nous souscrivons à l’idée que l’anglais peut légitimement servir comme la langue de communication la plus acceptable pour toutes les formes de contact multiculturel. Il va sans dire que l’anglais est à sa place comme une des deux langues officielles du Canada, et nous sentons donc que cette langue doit prévaloir; et pourtant qu’en est-il de la diversité linguistique des peuples indigènes du pays qui ont été lésés par cette loi?
De nos jours, dans un contexte plus large, l’anglais est la langue du capitalisme néo-libéral. Mais si l’anglais sert à faire évoluer le commerce, le capital et la technologie, je voudrais attirer votre attention sur quelque chose de plus subtil que la simple notion de linguicide. Ne sommes-nous pas en danger de voir disparaître une qualité de langage qui puisse servir l’esprit? L’expérience de Wendy Charbonneau peut nous apprendre :
- Que nous ne pouvons nous guérir en réalité que lorsque notre sens de l’humanité et notre geste de guérison sont dirigés vers tous les êtres humains.
- Qu’il est essentiel que nous puissions faire l’effort d’entendre l’esprit des défunts, car leurs communications assureront que l’esprit soit vivant au sein de notre culture
- Que dépendre de la présence spirituelle des défunts peut aider à transformer en forces pour les vivants des expériences qui menacent notre existence.
- Et, que si nous ne nous efforçons pas de comprendre les paroles et le langage de nos morts, nous risquons de vivre une nouvelle forme de linguicide, la mort de notre langage de l’esprit.
Celle qui a été la source d’inspiration derrière le Cambridge Music Conference, ma sœur Catherine Carmack (1957-2003), a présenté un concert de violoncelle lors de la clôture du troisième congrès au mois d’août 2003. Son récital avait pour titre « Voix de l’esprit » (1). Son choix d’une demi-douzaine d’œuvres pour violoncelle avec piano nous a fait reconnaître comment la présence de l’esprit peut être exprimée en musique. Mais son concert a forgé pour elle des conditions d’éternité tout à fait uniques. On pouvait voir dans son jeu comment la force individuelle de son esprit, son courage humain d’incorporer les aspects éternels de la musique dans cet ultime geste, a spiritualisé sa volonté pour qu’elle puisse passer consciemment le seuil de la mort, forgeant ainsi un rite de passage unique. Et nous devons nous efforcer de découvrir ces mêmes conditions et chercher à réaliser le véritable esprit de la Michaëlie. Il ne suffit pas de tendre vers la lumière; nous devons créer de la lumière pour pouvoir parler aux autres des « Voix de l’esprit ».
Dans son ouvrage De Anima (De l’âme), Aristote décrit l’être humain comme étant constitué de quatre principes : le règne minéral que nous partageons avec la terre; les forces de vie que nous partageons avec les plantes; le mouvement et la perception que nous partageons avec les animaux; et enfin le logos qui est l’apanage de l’être humain – en faisant référence particulièrement au langage et à la pensée. Ces quatre principes se retrouvent dans l’œuvre de Rudolf Steiner et on les découvre concentrés dans la méditation des grandes classes des écoles Waldorf :
« Je contemple le monde dans lequel le soleil brille, les étoiles scintillent, les pierres gisent, les plantes vivantes poussent, les animaux vivent en ressentant, et dans lequel l’être humain porte une âme au sein de laquelle l’esprit trouve sa demeure. »
“Ich schaue in die Welt, In der die Sonne leuchtet, In der die Sterne funkeln; In der die Steine lagern, Die Pflanzen lebend wachsen, Die Tiere fühlend leben, In der der Mensch beseelt, dem Geiste Wohnung gibt.” [http://anthrowiki.at/Waldorfschule]
L’auteure canadienne Margaret Atwood souligne l’importance du langage, car il nous définit en tant qu’êtres humains. Elle affirme aussi que l’art du conte et la narration sont essentiels pour la survie de l’être humain :
Le langage est un des faits primordiaux de notre existence. Il est quelque chose que l’on signale comme faisant de nous des êtres humains. Or, beaucoup d’animaux ont la possibilité de communiquer entre eux, mais aucun ne possède notre système grammatical complexe. Donc …cela se situe en plein dans… ce qui veut dire être humain, la capacité de raconter une histoire.
Il existe une autre théorie qui veut que l’art de la narration soit une adaptation évolutive que nous avons acquise à l’ère pléistocène, car ceux qui la possédaient avaient le dessus sur les autres, une plus grande capacité de survie que ceux qui ne la possédaient pas. [Margaret Atwood: http://bigthink.com/videos/why-we-tell-stories]
Nous voyons ici une explication valable de pourquoi et comment Wendy Charbonneau a pu surmonter la tendance naturelle vers le linguicide, qui est sur le point de détruire la sagesse et la conception du monde ancestrales de la Nation squamish. La langue squamish, comme toutes les langues ancestrales, est imprégnée de tout un héritage de croyances et de sagesse auquel la voix des ancêtres a donné forme.
Nous avons donc la crise du linguicide qui menace de détruire la langue vivante de tout un peuple et détruire par le fait même les voix du passé et l’identité culturelle. Le linguicide est soutenu par l’aveuglement de cet « impérialisme linguistique » qui est si fortement lié à la langue anglaise dans les domaines du capital et du commerce – un impérialisme qui a le potentiel de détruire tout lien avec l’esprit. Mais nous avons aussi le principe du logos – qui du point de vue d’Aristote est l’élément décisif qui définit l’être humain. À l’époque de la Grèce ancienne, on considérait le logos comme étant un principe universel qui créait et qui définissait notre humanité. Par conséquent, lors de l’avènement du Christ, les Grecs ont choisi le terme « logos » comme celui qui rendait le plus fidèlement l’Esprit du Christ. Et nous avons donc aujourd’hui le mot « logos » qui signifie deux principes. D’une part, le principe universel du langage humain qui engendre la pensée, et d’autre part le principe universel de l’esprit que l’on désigne par « le Verbe » – un seul mot qui définit et incorpore à la fois notre potentiel humain et notre potentiel spirituel, qui se réalisera potentiellement à mesure que nous développerons notre vraie humanité.
Je voudrais maintenant vous présenter le volet interactif de cette causerie de la Michaëlie. Nous prendrons deux ou trois minutes pour vivre chacun des exercices.
- Veuillez trouver un partenaire. Nous parlerons d’abord de la lumière. Vous décrirez à votre interlocuteur une forme de lumière, la décrivant avec des mots qui conviennent le mieux à votre propre sens de la lumière, dans n’importe quel contexte. Si vous vous trouvez à être seul ici, écrivez sur papier des mots et des phrases qui communiquent votre sens de ce qu’est la lumière et de ce qu’elle peut créer.
- Il s’agit maintenant de construire une représentation mentale de la lumière. Rappelez-vous quelques-uns des mots que vous avez utilisés pour caractériser une qualité particulière de lumière. Votre imagination active est en train de créer une image vivante dont vous seul pouvez faire l’expérience… c’est là l’essentiel de l’exercice.
- Pensez maintenant à des individus qui sont sans défense, victimes d’une misère dont ils ne peuvent s’échapper. Par exemple, on peut penser à des enfants faits prisonniers et forcés de devenir soldats, endoctrinés pour réagir aussi automatiquement que les armes qu’ils portent; ou des enfants vendus en esclavage par leurs parents pour solder une dette, enfants qui passeront toute leur vie comme esclaves sans aucun espoir de liberté; des enfants mariés de force pour ensuite tomber dans la prostitution. Vous n’avez pas besoin de prendre un de ces exemples, mais pensez à des êtres humains incapables d’échapper à des injustices de la sorte. Maintenant, il s’agit de prendre votre imagination de la lumière et de l’offrir activement à votre victime, de la manière que vous choisirez.
- Reprenez maintenant le dialogue entamé avec votre interlocuteur initial, et décrivez votre expérience. Est-ce que vous sentez que le fait d’avoir offert votre lumière à un individu en péril vous a transformé? Est-ce que la qualité de votre lumière s’est transformée suite au fait de passer d’une imagination idéelle à une action dirigée vers une situation réelle? Est-ce que votre compréhension de la notion de communauté a changé? Comment vous sentez-vous face à l’abus, à l’injustice?
Pour clore, je vous demanderai de songer à offrir votre lumière à l’une des nombreuses femmes et filles indigènes qui se sont fait tuer ou qui sont portées disparues et qui font l’objet de la chanson « Women are Gone » (2016) de Wendy Charbonneau, ancienne de la Nation squamish. Cette chanson a été commandée cette année par le Cambridge Music Conference. Dans notre effort de bâtir notre nouvelle communauté michaélique lumineuse, nous dirigeons maintenant notre attention vers des individus qui sont morts victimes d’abus et de violence sans avoir reçu de lumière ou d’amour de la part d’autres êtres humains.
Est-ce que l’amour n’est pas en réalité de la lumière invisible?
Nous terminerons donc par entendre la chanson « Women are Gone » de Wendy Charbonneau, ancienne de la Nation squamish.
* * * * * * * *
(1) “Voice of the Spirit” joué par Catherine Carmack (violoncelle) et Carolyn Roberts Finlay (piano) au Cambridge Music Conference le 9 août 2003: P.I. Tchaikovsky (russe) « À l’Église », Frank Bridge (anglais) « Méditation », Arvo Pärt (estonien) « Spiegel im Spiegel », Ernest Bloch (américain d’origine suisse) « Prayer from Jewish Life », Max Bruch (allemand) « Kol Nidre », et Srul Irving Glick (juif canadien) « Prayer and Dance ».
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