23 Sep L’art, un levier de notre pouvoir d’agir – Michel Dongois, avec la collaboration de Denis Schneider
L’Atelier d’art social de Montréal1recevait, le 20 juin à la Grande Ourse, Gwenaël Quiviger, artiste français, musicien, danseur et chercheur au doctorat en sciences humaines et sociales.
Un courriel qu’il envoie à Denis Schneider, fondateur de l’Atelier, pour des références sur l’art social, suscite entre eux des échanges téléphoniques décisifs. Gwenaël l’invite alors à sa présentation de thèse à l’Institut national de recherche scientifique à Montréal. Denis, qui reconnaît la stature de l’artiste (lors d’un concert à Montréal) et sa volonté de recherche sur les questions sociales, l’invite aussitôt à l’Atelier pour partager sa biographie, présenter ses recherches sur l’art comme moyen de renforcer la prise en charge des personnes par elles-mêmes – empowerment. Et bien sûr, pour chanter avec son accordéon. Un moment festif d’échanges de points de vue se prépare.
À l’Université de Poitiers, et en lien avec l’Université du Québec en Outaouais, Gwenaël étudie « l’utilisation des arts traditionnels intégrés à l’intervention sociale pour le développement du pouvoir d’agir des personnes ». Son travail de terrain l’amène surtout dans le quartier multiculturel Bellevue de Nantes, dans l’ouest de la France. Un complément d’analyse lui fait découvrir aussi le quartier défavorisé d’Ascot, à Sherbrooke. Il y suit divers projets, dont celui des Jeunes musiciens du Monde ainsi qu’une initiative de l’organisme Culture du Coeur, pour contrer l’exclusion sociale.
Culture bretonne
Né en Bretagne, Gwenaël Quiviger, 46 ans, a vécu tout un choc à 18 ans. « Alors que je m’efforçais d’être un bon citoyen français, j’apprends que le breton, langue de mes parents, est interdit en France. M’avait-on menti ? » La vision française universaliste prétend que les différences n’existent pas, dit-il. Or une culture ne comporte-t-elle pas aussi, bien que non exclusivement, des éléments liés à des origines ethniques qu’il faut prendre en compte ?
Il se lance alors dans la découverte de la culture bretonne, fréquente les fest-noz. Il s’exerce au gouren, la lutte traditionnelle bretonne. Il se passionne pour les danses, musiques et cultures traditionnelles et vit un temps en Irlande, où il apprend la musique irlandaise.
Après diverses formations et petits boulots, le voici intervenant social en milieu défavorisé et immigré. Musicien professionnel pendant 15 ans, il pratique l’accordéon, la danse et le chant, avant d’être surveillant de nuit pour les sourds-aveugles. « Je suis une personne engagée avant même d’être un artiste ou un universitaire », résume-t-il. Au fil des ans en effet, une question l’habite régulièrement : quel est le rôle du travailleur social ?
« Les pratiques sociales peuvent devenir délétères quand on veut répondre aux problèmes individuels sans prendre en compte le contexte de la personne, ses liens sociaux, en lui soustrayant la paternité de ses actions, en l’infantilisant. Ça peut même parfois aller jusqu’à la culpabiliser si elle ne s’adapte pas suffisamment au moule des attentes qu’on nourrit envers elle, qu’elle ne parvient pas à se ranger dans le bon couloir de la majorité dominante. » D’où, chez bien des intervenants sociaux, un sentiment d’inefficacité de ne pouvoir proposer de solutions satisfaisantes et durables pour les personnes en situation de fragilité.
« Le plus important, c’est de ne jamais faire sansla personne concernée. Nous devons prendre en compte ses envies, ses peurs, ses capacités, ses handicaps, ses rêves pour l’accompagner dans son processus d’émancipation, de libération, voire de guérison. Il s’agit en fait de lui redonner du pouvoir d’agir, faute de quoi le travailleur social a le sentiment de ne poser qu’un pansement sur une hémorragie. » La souffrance, poursuit-il, n’est pas que physique ou mentale. Diminuer ou détruire notre capacité d’agir, nous enlever la liberté d’action, d’expression et d’interaction avec notre environnement, tout cela constitue aussi une atteinte grave à l’intégrité de soi.
Une gavotte et trois chansons
Gwenaël Quiviger a joué à l’accordéon une gavotte de Bretagne, devant un auditoire ravi d’une petite dizaine de personnes. Accompagné de son instrument, il a ensuite entonné trois chansons engagées :
– Nous voulons vivre en paix. Chanson écrite en 1938 par Jules Fortuné, poète paysan et humaniste militant, initiateur, en 1963, du premier Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) de France, une forme de coopérative aujourd’hui répandue, mais jadis appelée par dérision « le kolkhoze » ;
– Réveillez-vous bonnes gens qui dormez. Chant du style « Réveillez », air populaire que l’on entonnait dans les villages d’Auvergne durant la Semaine sainte, pour tirer les gens du lit ;
– La liberté m’enchante. Chanson de Providence Bouteau, extraite du patrimoine de l’île de Noirmoutier.
Puis l’artiste a évoqué le coeur de ses recherches, l’expérience du Bal de Bellevue, en mai 2017.
Le Bal de Bellevue
Pendant deux ans, Jean-Marie Nivaigne, musicien entrepreneur, et son association sont allés dans les foyers inviter les habitants à transmettre les musiques et danses de leurs pays d’origine.« Que dansez-vous chez vous dans vos mariages ? » Telle fut la question de départ posée à des résidents de Bellevue, quartier de Nantes où se côtoient près de 120 nationalités. S’ensuivit un projet culturel, citoyen et participatif, porté par des associations et financé par la ville de Nantes. Baptisée « Le Bal de Bellevue », l’initiative a suscité diverses activités, dont des bals locaux, où l’on découvrait la musique et la danse de l’autre. Les artistes « revisitaient » de manière acoustique, électrique ou électro les sonorités traditionnelles de plusieurs pays ou régions (Brésil, Bretagne, Cambodge, Madagascar, Turquie, etc.), raconte Gwenaël Quiviger. Le public se lançait dans les danses du monde issues des cultures rurales et urbaines.
« Le Bal de Bellevue tourne autour de l’idée maîtresse de la convivialité immédiate, par l’entremise des arts vivants. » Curieusement, ajoute le chercheur, les travailleurs sociaux « conventionnels » ne se sont pas approprié cet événement festif ! L’expérience de Nantes montre pourtant qu’il est possible, via la médiation des arts ethnoculturels que portent les populations des quartiers sensibles, de faire agir les gens positivement, d’améliorer leur estime d’eux-mêmes, explique-t-il. Ils peuvent ainsi voir par eux-mêmes et faire entendre qu’ils sont capables de créer, montrer ce qu’ils ont de plus beau dans leur culture respective, par le chant, la danse, la musique. « Ils prouvent ainsi que partager est une bonne manière de vivre ensemble, un excellent premier pas susceptible d’amener ensuite les populations à mieux se connaître et à s’entraider. »
Compétence des personnes
Que l’individu prenne conscience de ses forces pour transformer sa propre vie et améliorer sa situation, voilà l’essence de l’empowerment, un thème cher aux chercheurs Yann Le Bossé et Manon Chamberland, de l’Université Laval, dont Gwenaël a étudié l’oeuvre. Il s’agit, pour la personne, de retrouver la confiance en soi, de sortir de l’impuissance par ses propres forces conjuguées à celles de son environnement. « Le travailleur social a appris à trouver la solution pour régler tel ou tel problème. Or, il ne peut pas faire « à la place » des autres, mais « avec » eux. » La compétence des personnes, les savoirs issus de l’expérience, poursuit-il, ne figurent pas forcément dans un CV, pas plus que l’imaginaire, une force qui nous sert pourtant à écrire une chanson ou à lancer une entreprise. « Il s’agit de prendre en compte la réalité des gens, ce qu’ils ressentent aussi. »
Art social
La rencontre à la Grande Ourse s’est poursuivie par des échanges avec l’auditoire. Denis Schneider a mentionné l’importance de souligner les réussites des personnes. Ainsi, dans le travail biographique que mène l’Atelier d’art social, la personne revoit les bons coups qu’elle a faits dans sa vie. Elle peut s’en servir comme d’un levier et y puiser une grande force pour la suite de sa vie. Quant aux échecs, ils sont parfois des occasions de se dépasser soi-même et de redresser le tir.
Comment Gwenaël Quiviger voit-il l’art social ? Comme un recours aux arts en tant qu’outils de transformation sociale et leviers du pouvoir d’agir. « En dépassant les mots et la pensée, c’est se transcender soi-même et le partager avec les autres. C’est toucher à l’invisible, à l’impalpable, à l’imaginaire. Voilà une manière alternative de s’engager pour un mieux-être et un mieux vivre-ensemble qui engage le corps et l’esprit de manière à la fois individuelle et collective. Et avec toujours pour finalité la transformation sociale. »
Mais l’héritage culturel singulier des arts populaires traditionnels est-il encore opérant pour saisir la culture de l’autre et permettre un vivre ensemble dans le respect de la dignité de chacun ? Les travailleurs sociaux peuvent-ils s’en servir comme outils interculturels d’intervention sur un territoire, pour modifier ou inventer de nouveaux espaces de socialisation entre des populations issues de diverses cultures ? À ces questions, Gwenaël Quiviger répond par une autre question : « Et si l’universalisme ne pouvait se vivre vraiment que dans la singularité des différences ? »
Mémoire collective
La mémoire collective, où puisent les arts traditionnels, a encore suffisamment de sève, selon lui, pour nourrir l’empowermentde la personne, en autant qu’elle fasse l’effort non de répéter une tradition, mais de la reprendre d’une façon nouvelle. « On associe injustement les traditions au passé, parfois avec nostalgie ou regret, parfois avec animosité ou mépris, parce que ce ne serait pas assez moderne ! Mais les traditions, en un incessant mouvement, comme la vie, se transforment précisément parce qu’elles sont vivantes », indique-t-il. « Je joue des pièces que des Anciens m’ont transmises, mais je ne jouerai jamais comme eux, qui étaient paysans, avec des mains bien plus musclées que les miennes. Et moi, j’ai écouté aussi du jazz, de la techno, etc. Seul un robot pourrait reproduire une pièce à l’identique ; moi, j’y rajoute, volontairement ou non, tout un imaginaire qui m’est propre. Les traditions ne sont donc pas le passé, mais toujours une réinterprétation contemporaine. »
L’art recourt aux sentiments, aux émotions. « Il fait appel à un imaginaire propre à chacun, tout en ayant une telle potentialité de créer des passerelles entre les humains qu’il peut servir d’outil d’intervention pour aider à accueillir, par exemple, les nouveaux arrivants dans un pays. » Un être humain doit le plus possible se sentir chez lui partout sur Terre, dit-il, à condition de respecter les autres et que les autres le respectent. Ce qui exige une connaissance mutuelle menant à une reconnaissance, à l’amitié, au partage et à l’entraide. « C’est l’entraide qui a toujours fait progresser les hommes sur terre, non la compétition. Et je cite ici le grand philosophe-politique anarchiste Kropotkine ! »
Gwenaël Quiviger mentionne l’exemple des écoles de samba au Brésil. Dans les milieux de grande criminalité des favelas, elles contribuent à redonner du sens aux jeunes. « Voilà tout le pouvoir magique de l’art, qui ouvre l’imaginaire », lance l’artiste. « Les régimes totalitaires l’ont bien compris. C’est pour cela qu’ils contrôlent l’art, pour obliger les gens à épouser les contours de l’État, pour en faire une mémoire collective » ajoute Denis Schneider.
Ce dernier relève la façon vivante dont Gwenaël se relie aux traditions, en y mettant du sien, à la couleur du jour, quitte à les recréer quand la source s’est tarie. Il faut bien reconnaître que la mémoire immense du passé, mise en pièces par l’intellectualisme mécanique dévorant, cède quand même une place de choix à notre capacité de penser ici et maintenant, estime Denis ; ce qui n’exclut pas le regard en arrière et en avant.
Denis Schneider poursuit sur la réalité de s’aider mutuellement à devenir forts. « L’étude de ma biographie montre que je ne serais pas qui je suis sans celles et ceux que j’ai rencontrés, y compris les personnes avec qui j’ai eu des conflits. Voilà l’essence de l’art social. » Gwenaël Quiviger ajoute : « je ne serais pas qui je suis sans celles et ceux que j’ai choisis ». Nous choisissons chacun les personnes qui vont nous faire avancer, dans la mesure du possible, des personnes dont parfois la rencontre sera déterminante à un moment de notre vie. « Je l’ai fait très souvent dans la mienne. Comme êtres sociaux, nous nous formons et déformons au contact des autres, dans l’interaction avec eux. Par ailleurs, je ne crois pas beaucoup à la pédagogie de l’échec. Ce sont d’abord nos réussites qui nous forment. »
Le « je » et le « nous »
Puis eut lieu un jeu de réflexions sur le « je » et le « nous » dans l’acte de création artistique, avec la nécessaire tension que suppose leur interdépendance. Les chansons populaires par exemple, ou traditionnelles, n’ont pas d’auteur, ou rarement, parce que de nombreuses personnes en chantent des versions différentes et qu’il est impossible d’en trouver l’origine. « Ce mythe de l’origine est d’ailleurs assez préoccupant. Pourquoi faudrait-il toujours trouver l’auteur ou l’origine ? N’y a-t-il pas là aussi des questions de propriété intellectuelle, individuelle ou collective ? », demande Gwenaël Quiviger.
Il fait observer que l’ONU reconnait la singularité des cultures, le patrimoine culturel immatériel (PCI) étant devenu une catégorie de patrimoine issue de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée par l’UNESCO en 2003. Là, il ne s’agit pas de récompenser les meilleures expressions culturelles du monde ; la seule chose que l’on prend en compte, note-t-il, « c’est l’importance subjective que présente telle ou telle pratique pour la communauté qui la maintient en vie ». Chaque patrimoine oral mérite d’exister et n’est la propriété de personne. Le patrimoine vivant de tel ou tel peuple, ou ethnie, appartient à toute l’humanité.
Le « nous » est toujours primordial, enchaîne-t-il, particulièrement dans le champ des arts ethnoculturels traditionnels. C’est lui qui donne sens au lien social, au partage, à l’entraide. « Un artiste crée certes aussi pour lui au sens d’une nécessaire introspection, mais il ne crée pas que pour lui. Il a besoin du partage, du regard de l’autre et de la reconnaissance de ses pairs. Il y a donc sans cesse une tension « productive » entre le « je » et le « nous ». Dans l’art social cependant, je pense que le « nous » prime sur le « je », indique Gwenaël.
Denis Schneider ajoute pour sa part une nuance : dans l’art social, le « je » et le « nous » trouvent un terrain d’exercice mutuel unique. Une substance de résonnance se crée entre les acteurs. Ainsi, tout éveil au moi de l’autre est une occasion d’éveil, pour chaque personne, à son propre moi créateur et ce, différemment, dans chaque circonstance ; c’est là que l’art entre en jeu. Aucune contrainte morale ou autre ne force l’individu à s’ouvrir aux autres, indique-t-il, l’attention requise étant un acte libre avec lequel chaque individu doit s’expliquer. La situation était fort différente dans les sociétés du passé, où des règles strictes d’interaction sociale assuraient la cohésion du groupe. Plus on remonte dans le temps, plus le groupe fait pression sur l’individu.
Aujourd’hui, poursuit Denis, et malgré l’individualisme économique destructeur qui exclut les besoins du « nous » au profit d’un égoïsme niant la fraternité économique, nul ne saurait nier la part de liberté culturelle que l’individu peut acquérir quant à sa façon de voir le monde en s’y positionnant. Tout en bénéficiant des apports indispensables des autres qui font le même exercice, l’individu peut créer, en résonnance, sa propre culture, son propre contenu culturel, indépendamment de toutes les identités contraignantes qui sollicitent son propre « je ». La question de Gwenaël, citée plus haut, mérite de s’insérer ici avec sa couleur propre, précise Denis Schneider : « Et si l’universalisme ne pouvait se vivre vraiment que dans la singularité des différences ? ». Y a-t-il là une intuition de l’avenir ?
Par ailleurs, à l’effort créateur d’une culture libre et d’une économie fraternelle, on ne peut qu’évoquer aussi l’effort créateur d’égalité de tous et de toutes devant la loi.
L’Atelier d’art social avait conduit en 2006, au Centre communautaire d’Ahuntsic, le projet d’écriture intitulé Je construis une communauté2qui me donne le goût de vivre. Il s’agissait d’explorer la question du « je » et du « nous » avec les gens du quartier. En lisant cet énoncé, il était clair pour certains que le mot « je » tenait compte de l’engagement personnel, et que le mot « communauté » affirmait le « nous » comme champ d’entraide, précise Denis. Pour d’autres, il était difficile de ne pas dire : Nous construisons une communauté qui nous donne le goût de vivre. Étaient-ils moins sensibles à l’implication de l’individu et à la singularité de sa participation ?
Cet instant de recherche-action, par l’art, avait permis de formuler, il y a 12 ans, deux énoncés de l’art social qui demeurent en accord avec la gestuelle du développement du pouvoir d’agir de la personne sur elle-même : 1-Cultiver des sentiments d’appartenance à son milieu à partir de ce qu’on y met de soi-même. 2- Cultiver le goût de découvrir son potentiel créateur pour se prendre en main, afin de répondre aux besoins autour de nous.
Tradition à transformer
Gwenaël caractérise le lien vivant avec son travail en observant qu’un peu partout surgissent sur la planète des tentatives de mettre en valeur les cultures singulières, pour résister au grand laminage international. On peut évoquer ici le travail de revalorisation du patrimoine, via les « mémoires vivantes », les passeurs de mémoire, les porteurs de traditions, etc. Le tout, avec la vision d’une certaine continuité de l’histoire. « Il s’agit de valoriser ce qui est unique en un coin du monde et d’entretenir la fierté d’être un relais pour les traditions, de les reprendre de façon nouvelle, pour améliorer la vie sociale. »
Respect de la langue et du territoire, préservation des droits culturels, voilà une réalité universelle. Le Québec n’échappe pas au phénomène, avec notamment le travail de mémoire autour, entre autres, de la collecte d’enregistrements, d’écrits, de chansons traditionnelles, de récits de vie et autres effectué par le chercheur Marius Barbeau.
Gwenaël Quiviger a conclu la rencontre sur une note optimiste. « Je crois en l’humain, en sa capacité d’inventer des solutions pour que nous puissions mieux vivre ensemble, dans nos quartiers, nos villes, sur Terre. »
1L’organisme s’inspire des travaux de Rudolf Steiner, philosophe et pédagogue (1861-1925).
2Ensemble d’individus qui partagent une tâche ou un but.
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