22 Sep Retraite estivale – « Exerce la présence de l’esprit »
Retour sur la retraite estivale des anthroposophes de la vallée de Cowichan
avec le conseil de la Société anthroposophique au Canada
Les 17, 18, et 19 août 2018
Une rencontre où le soleil, la nature
et la chaleur d’âme transforment
la pensée libérée des sens :
l’esprit et le cœur deviennent
des organes de perception
Olaf Lampson : « Une ambiance de chaleur et de bonne volonté : la ‘présence de l’esprit’ régnait visiblement parmi nous. »
Comme peuvent le faire des amis vivant à de grandes distances les uns des autres, mais liés par leur appartenance à une communauté spirituelle, des anthroposophes canadiens ont franchi des distances continentales cet été pour se réunir dans le paysage verdoyant de Glenora Farm, une communauté Camphill située sur l’Île de Vancouver. Dans ce décor, où d’imposants cèdres côtoient l’océan, des amis de l’Ouest canadien qui travaillent avec dévouement à partir des indications de Rudolf Steiner (quelques-uns en effet depuis des décennies), ont procuré aux invités un aperçu de l’ambiance qui règne dans notre communauté : une ambiance qui intègre des éléments de la robuste et éclectique culture autochtone. L’endroit était protégé de la fumée provenant des feux de forêt qui faisaient rage autour de l’île et de la province.
Les membres du conseil, qui venaient de Nouvelle-Écosse, du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta et de Vancouver, forts de leur expérience dans leurs rencontres avec beaucoup de membres partout au pays, nous ont apporté de délicates offrandes. Mais ils nous ont apporté également des exercices pour nous aider à nous connaître par le biais de nos liens avec l’anthroposophie – dans le passé, dans le présent, et pour l’avenir. En groupes de trois, les membres ont rassemblé quelques-unes de leurs souvenirs pour communiquer aux autres comment l’anthroposophie a été un élément moteur et une source de développement dans la trajectoire de leurs vies.
Kim Hunter :« Il était évident que les gens ont ressenti un lien plus fort avec les membres du conseil et ont eu l’occasion de les connaître comme êtres humains. Il y a eu des périodes de conversation, et je pense exprimer ce que beaucoup ont ressenti en disant que nous sommes reconnaissants de pouvoir sentir que nous faisons partie du grand tableau de l’anthroposophieau Canada et de nous sentir liés à ceux qui servent l’organisation, car nous pouvons souvent avoir l’impression d’être un peu isolés ici. Merci au conseil d’avoir ouvert la porte grâce à ces rencontres. »
Nos hôtes Nicolette Genier, Olaf Lampson et Adol McWilliam ont expliqué aux invités le fonctionnement du nouveau centre Trillium de la ferme. Annette Lampson et plusieurs compagnons de la communauté Camphill ont réchauffé l’ambiance du début de la journée avec les délicates résonances de leur chœur de cloches. Les membres ont appris qu’il y avait une pierre de fondation placée sous le bâtiment (pas tout à fait achevé) du centre Trillium et du centre des arts. Pendant vingt-cinq ans, Adola et son époux Charles, Olaf Lampson et sa femme, Martha Mueller, avec Kathrin Batje ont créé l’âme et la vision de cette communauté de guérison et de thérapie sociale ici dans la vallée de Cowichan. Adola a parlé de l’énoncé intuitif d’Ita Wegman, prononcé il y a des décennies, disant que la région côtière de la Colombie-Britannique possédait un potentiel guérisseur important.
« Lorsque Ita Wegman se trouvait en Italie, elle a affirmé clairement que dans la région de Vancouver, la guérison était encore chose possible. J’ai toujours soutenu ici que si vous avez une idée et que vous tenez avec volonté à réaliser votre rêve, des individus apparaîtront comme par magie pour vous aider à le réaliser. Il suffit de faire le premier pas. »
Adola a partagé avec nous comment les enfants de la communauté Waldorf ont aidé à développer la vision du bâtiment, avec ses détails en bois sculpté, et comment des anciens élèves de l’école Waldorf ont participé dans une large mesure à la construction du centre. Pour cette retraite, la communauté s’est réunie dans ce centre, qui recevra sa bénédiction solennelle de fondation cet automne donnée par Susan Locey, prêtre sortant de la Communauté des Chrétiens.
Le vendredi pendant la retraite, 21 membres de la Première Classe ont travaillé de concert avec le conseil sur des questions préparées par les lecteurs de Classe Kim Hunter et Donna Huston, ainsi que par l’ancien lecteur de Classe Olaf Lampson.
Micah Edelstein:« Encore une fois, je suis impressionné de constater combien le thème de l’année ‘le cœur comme organe de perception – la présence d’esprit’ se reflète dans la vie et le travail de tant d’individus à travers le Canada ».
Susan Koppersmith:« Grâce à cette perception du cœur, je crois que le cœur devient le centre qui guide dans le moment présent ».
Le samedi a été consacré à explorer avec la communauté anthroposophique le sens même de l’anthroposophie et à approfondir la méditation de la Pierre de Fondation.
Nicolette Genier: Cette rencontre avec le conseil dans le but d’explorer ensemble le deuxième volet de la méditation de la Pierre de Fondation a été une merveilleuse occasion pour notre communauté de créer une substance spirituelle vivante dans ce décor tout particulier où les esprits des éléments et les âmes des défunts pouvaient aussi être présents.
Lors de la plénière traitant de la manière dont nous vivons l’anthroposophie, Cari Burdett, musicologue et chanteuse de calibre, a soulevé la question de comment faire face aux difficultés que présentent les adolescents pour les parents et les éducateurs, et elle a soulevé également la question de comment sensibiliser le public des écoles Waldorf à l’existence du mouvement anthroposophique, car beaucoup de parents n’ont jamais entendu parler de l’anthroposophie avant d’arriver à l’école.
Cari Burdett: En écoutant Olaf parler du deuxième volet de la médiation de la Pierre de Fondation, je me suis éveillée au fait que mes luttes en tant que parent face à mes adolescents pouvaient être en réalité un cadeau méditatif. Il a parlé du « mouvement de balancement » qui fait que l’on oscille entre le travail intérieur et le travail extérieur, équilibre que chacun doit réaliser à sa façon. Pour moi en tant que parent, cela exige un engagement total, une confiance totale, la capacité de lâcher prise tout en sachant qu’il existe un Dieu et un Christ qui nous soutiennent, une lumière brillante qui embrasse chacune de nos luttes.
Les participants du congrès ont également entendu parler du centre Sol pour les études anthroposophiques, tenu par Nicolette et par d’autres membres de la communauté. D’autres ont parlé de créer des liens plus étroits entre les membres de la communauté anthroposophique en augmentant l’intensité et la fréquence des communications.
Olaf Lampson:. Ce qu’il y a eu de remarquable pour moi, c’était la conversation intime axée sur la possibilité de favoriser un plus grand partage à travers le pays par l’utilisation convenablement optimisée du courrier électronique en vue d’organiser plus de rencontres en personne.
En plus des membres de la communauté de la vallée de Cowichan, des membres de communautés avoisinantes et de Salt Spring Island sont venus participer à la rencontre. Yiana Belkalopoulos, psychothérapeute, artiste et professeur Waldorf, a dirigé notre attention sur le rôle que peut jouer l’anthroposophie dans les événements mondiaux traumatisants. Son nouveau livre, traitant de la question de l’effet traumatique du divorce sur les enfants à la lumière de l’anthroposophie, paraîtra l’année prochaine.
Yiana Belkalopoulos : En tant qu’anthroposophes, nous devons reconnaître que le trauma s’avère une des principales préoccupations de guérison sociale de notre époque, partout dans le monde. Au Canada, l’anthroposophie vit directement dans l’expérience de la rencontre entre anthroposophes venant d’autres pays et parlant d’autres langues. Nous devons entendre raconter le trajet et les défis de l’autre pour offrir des idées et de l’aide à partir de nos cœurs.
Parmi les participants on comptait Michael Gallant, qui venait d’assister à un congrès sur la technologie animé par l’anthroposophe philippin Nicanor Perlas. D’autres individus ont également fait sentir leur présence discrète : Hannah Hudson Miles, qui avait travaillé en Chine animant des ateliers de théâtre et de marionnettes; Helen Bishof, entrepreneuse anthroposophe suisse-canadienne; Leah Winders, parent Waldorf originaire des États-Unis.
Pour clore la retraite, la pianiste attitrée de la communauté, Marilyn Lange, a fait chanter aux participants des canons composés sur la quinte : « Pure as the Finest Gold » de Rudolf Bigler et d’autres d’Angelus Silesius. Les membres ont pu rentrer chez eux portant une imagination du deuxième volet de la méditation de la Pierre de Fondation, contemplant ce que signifie « la présence de la grâce divine » dans leurs propres vies.
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