La Méditation de la Pierre de Fondation – de la guérison personnelle à une collaboration efficace. Robert McKay

La Méditation de la Pierre de Fondation – de la guérison personnelle à une collaboration efficace. Robert McKay

[Une adaptation de l’allocution donnée le vendredi 15 mai 2020 lors du congrès et Assemblée générale annuelle de la Société anthroposophique au Canada.]

 

Comme beaucoup d’entre vous, je me trouve sur un voyage de découverte par rapport à la Méditation de la Pierre de Fondation, et je ne peux pas prévoir où ce voyage veut m’emmener. Je n’ai certainement pas les compétences nécessaires pour donner une explication de tous les aspects de ce verset dans toute sa grandeur. Je ne peux que vous offrir quelques « photos » que j’ai prises en chemin. On m’a donné seulement quinze minutes pour vous parler, donc les aperçus que je pourrai vous présenter seront limités. Il est à espérer que ces aperçus susciteront des discussions et éveilleront de l’intérêt.

 

Je voudrais commencer par poser une question : « Quelle est la nature d’une méditation mantrique ? » Je crois qu’il est très important de se rendre compte qu’un verset mantrique n’est pas un poème. Il n’est pas créé comme on crée un poème. La création d’un véritable verset mantrique prend sa source dans la rencontre d’un initié avec un ou plusieurs êtres spirituels. Il puise ses origines dans une expérience qui se passe au-delà du seuil, au sein du feu de l’esprit. Il incombe ensuite à l’initié d’amener l’essence de cette expérience spirituelle au niveau de la conscience objective et ensuite de la traduire en paroles.

 

Et qu’est-ce que le méditant a à sa disposition lorsqu’il reçoit une telle création de la part de l’initié ? On peut le concevoir de plusieurs manières. On peut songer à une partition de musique que le méditant doit apprendre à jouer intérieurement. Et, comme c’est le cas avec n’importe quel morceau de musique, cela demande du travail. Une méditation telle que la Pierre de Fondation exige qu’on l’apprenne d’abord par cœur et que l’on travaille ensuite à la faire vivre intérieurement maintes et maintes fois. Tout cela demande de l’effort. Mais on arrive éventuellement à dépasser l’aspect mécanique du processus pour commencer à diriger son attention sur la musique que l’on est en train de créer. Il peut être utile également de concevoir la chose comme étant un pont qui nous reconduit vers le monde spirituel d’où la médiation tire ses origines.

 

En jouant le morceau en son âme, on crée peu à peu une offrande que l’on donne au monde spirituel et qui forme un pont ou une porte d’entrée. Lorsque cette offrande est devenue assez féconde, lorsqu’on y a consacré suffisamment d’effort, on peut commencer à ressentir l’être spirituel refluer vers nous à travers ce pont. C’est à ce moment que la méditation prend vie en nous, et que notre voyage en sa compagnie commence véritablement. Plus on y consacre d’effort et de constance, et plus le voyage devient intéressant.

 

Cette analogie pourrait être élargie comme suit (d’après une réflexion de Grant Davis) : à travers la méditation, on rencontre le compositeur de la mélodie qu’on est en train d’apprendre à jouer. Et lorsque l’être spirituel en qui réside la puissance du verset mantrique prend le bâton, on commence à le suivre en jouant, et à partir de ce moment on ne sait jamais vraiment vers où on se dirige ni ce qui nous arrivera par la suite.

 

En fin de compte, on peut concevoir un verset mantrique comme étant une clé qui ouvre une porte occulte, nous permettant de recevoir des bénédictions du monde spirituel. Une telle clé est un objet magique qui tire sa force des efforts que nous avons déployés pour le travailler avec vénération. C’est à partir de ces réflexions que nous pouvons commencer maintenant à diriger notre attention sur la Méditation de la Pierre de Fondation. Il est juste et bon qui nous nous approchions de cette clé magique – cet immense cadeau donné aux membres de la Société – dans une attitude de vénération.

 

Commençons par quelques observations simples sur la structure de ce grand verset. Il est divisé en quatre volets. Les trois premiers traitent des grandes forces de l’âme – la volonté, le sentiment, et la pensée. Le quatrième volet dirige l’attention du méditant vers le tournant des âges – le moment de retournement où commence l’ascension de l’humanité de son état déchu vers sa véritable demeure dans le monde spirituel.

 

Les trois premiers volets affichent une structure parallèle, débutant par une première strophe de douze vers. Ces premières strophes revêtent la même forme pour les trois volets et s’adressent à une force d’âme en nous-mêmes, d’abord au niveau du microcosme, faisant ensuite une transition vers l’aspect spirituel en reliant notre « je » au « je » divin. Chaque volet possède ensuite une deuxième strophe contenant sept vers. Dans ces sept vers, la même force d’âme est perçue cette fois-ci du point de vue du macrocosme. Nous sommes comme transportés du « je » personnel jusque dans le « je » divin où nous pouvons maintenant percevoir l’origine et la vraie signification des forces de l’âme en question. La réalité qui sous-tend volonté, sentiment, et pensée nous est dorénavant révélée à partir des sublimes hauteurs de l’esprit. Suivent alors deux vers qui expriment une prière, une supplication, qui est reprise de manière identique dans les trois volets. Toute cette morphologie du verset mantrique, sa structure, si l’on veut, est de la plus haute importance lorsqu’on se met à travailler la méditation.

 

Regardons de plus près comment on peut concevoir cette structure en dirigeant notre attention sur le deuxième volet, qui s’adresse à la force médiane de l’âme, le sentiment. Nous allons examiner ce volet en prenant un vers à la fois.

 

Les trois premiers volets débutent tous avec le même appel saisissant : « Âme de l’homme » ou « Âme humaine » si l’on préfère. Cet appel peut devenir une puissante force lorsqu’on l’accueille intérieurement. Il peut nous saisir comme un signal de réveil, telle la sonnerie de trompette matinale qui réveille les soldats. Par ailleurs, nous pouvons nous demander : Qui lance ainsi cet appel ?  Qui s’adresse ainsi à notre âme ? Qui se donne le droit de provoquer en nous une telle prise de conscience ?

 

Suivant cet appel, chaque volet s’adresse à l’une des trois forces de l’âme, précisant d’abord comment elle trouve son expression dans le système corporel correspondant. Pour le deuxième volet, nous entendons :

Âme humaine!

Tu vis dans la pulsation cœur-poumons.

 

Vous noterez qu’avec : âme, vis, et la mention des organes physiques du cœur et des poumons, référence est faite aux corps astral, éthérique et physique.

 

Qui te conduit par le rythme du temps

À ressentir l’essence de ta propre âme.

     

Ici, je voudrais faire remarquer deux choses. D’abord, on note le lien reliant la vie du sentiment au cours du temps. Le premier volet, qui traite de la volonté, fait référence à l’espace : nous avons besoin d’un monde, une scène sur laquelle nous pouvons agir. Le troisième volet porte sur la pensée et fait référence à l’éternité, à la source de toutes les pensées, qui se trouve dans le royaume de l’esprit. Or, ce deuxième volet qui parle du sentiment nous renvoie au rythme du temps, que nous vivons le plus nettement dans l’instant passager. Ceci me fait penser à quelques vers d’un poème de Rilke :

Permets que tout arrive :

Beauté et terreur.

Mais ne t’arrête pas,

Car tout sentiment est passager.

 

La deuxième chose à remarquer est l’intimité contenue dans les paroles « dans l’activité de l’âme humaine ». Il s’agit ici du moment le plus intime de tout le verset. Dans un certain sens, on s’y trouve tout seul; car on y vit dans le cours particulier du sentiment qui surgit en nous-mêmes.

 

Et puis – et ceci est vrai pour les trois volets – arrive ce qu’on pourrait concevoir comme étant un exercice thérapeutique ou directif donné avec l’indication de son résultat guérissant potentiel. En ce qui concerne le deuxième volet, c’est comme si on nous disait : « Oui, tu jouis d’une vie de sentiment, mais pour la guérir, il y a quelque chose que tu dois faire! Pour que la vie de ton sentiment puisse permettre à ton « je » de devenir ce qu’il doit devenir, il y a un genre d’exercice que tu dois entreprendre dans cette vie de sentiment. Ce travail est obligatoire si tu veux être jugé digne d’entrer dans le monde spirituel. » Entendons donc ces huit vers :

 

Exerce la présence de l’esprit

Dans l’équilibre de l’âme

Où dans leur flux mouvant

Les actes du devenir cosmique

Unissent ton propre Je

Au Je des mondes.

Et tu ressentiras en vérité

Dans l’activité de l’âme humaine.  

 

Voilà donc lancé le grand défi qui exige une maîtrise sur la vie des sentiments! Selon ce que je comprends, il s’agit d’un défi à deux dimensions. D’abord, il faut trouver l’équilibre au sein du flux mouvant – découvrir une fermeté affective dans laquelle on peut vivre avec les choses sans être bouleversé. Fermeté affective ne veut pas dire que les émotions soient complètement étouffées. Le calme n’est pas une absence de sentiment. Car à partir d’un état de calme, nous pouvons avancer, guidés par l’esprit, d’un sentiment à l’autre pour ensuite retrouver l’état de calme. L’équilibre affectif nous donne la possibilité de contempler l’esprit. Et nous nous trouvons en effet emportés par des sentiments des plus intenses – joies sublimes, douleurs amères, intenses frayeurs, désirs brûlants – pour autant que ce soit l’esprit qui nous saisit. Mais nous ne devons pas nous laisser accabler par cette expérience, nous devons avoir la force de retrouver l’équilibre de l’âme.

 

Il est intéressant de noter ici qu’il s’agit d’une activité qui se déroule dans l’instant qui passe, dans le moment présent. Dans le premier volet qui concerne la volonté, l’exercice porte sur la souvenance, la mémoire. Dans le troisième volet qui traite de la pensée, l’exercice porte sur la voyance, orientée vers l’avenir ou notre sens de l’éternel. Mais ici, dans le deuxième volet, nous apprenons à « être avec », ou même à « être dedans », l’esprit dans le moment présent.

 

Réaliser un état d’équilibre au sein du flux mouvant n’est, par contre, qu’une préparation pour le rôle que joue le sentiment dans l’épanouissement de notre « je ». La présence d’esprit dans ce sens si riche de signification nous donne la possibilité « d’unir notre propre « je » au « je » des mondes ». Et ainsi, nous nous dépassons nous-mêmes. Nos sentiments sont de moins en moins centrés sur notre personne. Nous prenons davantage conscience des besoins d’autrui; nous arrivons à ressentir comment nous sommes un maillon dans la grande chaîne de la vie. Un ami psychothérapeute m’a fait un jour la remarque suivante : au cours de leur développement, les êtres humains deviennent à la fois plus uniques et plus semblables. J’avais saisi ce qu’il voulait dire par rapport à la nature unique de l’individu, mais pas l’idée de la similitude. Il a donc expliqué qu’à mesure que les gens se développent, la force de l’amour grandit dans leurs âmes, et que c’est l’amour qui fait que nous nous ressemblons tous. Quand nos cœurs sont pénétrés d’amour, notre capacité de mieux nous comprendre mutuellement augmente, ainsi que notre capacité de nous comporter envers nos semblables avec le même degré de bienveillance. Je crois que cela est vrai. Plus notre « je » s’unit au « je » des mondes, plus nous créons de l’harmonie parmi nous. Au lieu de perdre notre unicité, nous accordons nos unicités. Pensez à un orchestre où chaque musicien doit travailler sa partition seul pendant des heures, mais où tous se réunissent harmonieusement au service de la pensée du compositeur et de la direction du chef d’orchestre.

 

Dirigeons maintenant notre attention sur la deuxième strophe, que l’on peut lire ainsi :

Car la volonté du Christ agit à l’entour,

Dans les rythmes des mondes versant sa grâce aux âmes.

Vous, Esprits de lumière,

Faites s’enflammer à l’orient

Ce qui à travers l’occident prend forme,

Parlant ainsi :

Dans le Christ la mort devient vie.

 

En reliant notre « je » au « je des mondes » nous nous sommes transportés du microcosme au macrocosme. Je donnerai à peine quelques commentaires sur cette deuxième strophe. La plus grande partie de ce que contient notre karma est le résultat du mal que nous portons en nous au niveau de notre sentiment. Même si nous n’avions que de bons sentiments, nous pourrions encore commettre des fautes karmiques par des erreurs de jugement ou d’action; et qui nierait que la source de l’égoïsme réside dans notre sentiment? Ce sont en effet les pensées et les actions mues par l’égoïsme qui créent la plupart de nos problèmes. Donc, dans ce volet qui s’adresse à la force du sentiment, nous trouvons la présence du Maître du Karma et l’ensemble des mouvements des planètes que nous vivons durant notre incarnation présente et dans la vie entre nos incarnations. C’est le grand deus ex machina du drame de la passion dont nous sommes les acteurs. Dans l’un des mantras de la Classe on trouve exprimé le fait que nous sommes amenés à nous incarner par la puissance d’un dieu et que la mort nous attend au bout du chemin. Nous sommes liés à notre karma selon une loi d’airain. Mais dans cette nécessité implacable, nous sommes soutenus, même si nous ne sommes pas toujours capables de voir ou de ressentir à travers notre souffrance ce soin attentionné qui nous porte. En travaillant avec les méditations sur le karma, nous pouvons arriver à un sentiment d’être bénis, même dans les moments les plus difficiles. La souffrance, la maladie, la mort et tout ce que Hamlet caractérise comme étant « la fronde et les flèches de la fortune outrageante » sont une manifestation du fait que les dieux font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas nous perdre; pour ne pas nous abandonner aux forces des ténèbres. Si nous tendons une oreille attentive à notre karma, nous pouvons finir par entendre une voix douce et aimante nous parler, disant : « Essaie encore une fois, mon petit, essaie encore. »

 

Je n’ai pas encore approfondi le sens des vers : « Faites s’enflammer à l’orient ce qui à travers l’occident prend forme ». Qu’est-ce qui prend forme? Quel orient, quel occident? Pour le moment, dans ma méditation, je porte, au niveau de l’âme de conscience, l’idée qu’avec notre travail sur l’astral, sur les forces de l’âme, en ennoblissant notre volonté, notre sentiment et notre pensée, nous contribuons nous-mêmes à la création de notre Soi spirituel, nous menant éventuellement à naître dans le monde spirituel. Le Soi spirituel est en voie de formation. Et je crois que l’humanité entière, à l’orient et à l’occident, contribue à cet effort. Peut-être que lors de la discussion qui suivra cette causerie, quelqu’un d’autre pourrait nous aider à éclairer le sens de ces vers.

 

Et, en dernier lieu, pour les trois volets, voici que viennent les deux derniers vers, la supplique :

Les esprits des éléments l’entendent à l’Est, à l’Ouest, au Nord, au Sud :

Les êtres humains puissent-ils l’entendre!

 

En les méditant, nous pouvons entendre résonner ces deux vers avec force. Nous sommes plongés dans le royaume des éléments qui nous entoure de toutes parts. Et les êtres de ce royaume attendent que nous nous réveillions. Ils sont en attente, pleins d’espoir, sérieux. Seul notre éveil peut aider ces entités à remplir légitimement leur mission. Et, encore une fois, je me demande : « Quelle est la voix qui lance cette prière pleine d’espoir, cet ardent désir? »

Les êtres humains puissent-ils l’entendre!

Vient-elle de la même source d’où provenait l’appel du début de chaque volet nous incitant à nous éveiller? J’ai l’impression que nous pouvons tous participer à cette prière. Nous pouvons entretenir l’espoir que nous, êtres humains, pourrons nous éveiller à notre véritable nature et nous juger dignes de rencontrer le Gardien pour traverser le seuil et pénétrer dans les champs lumineux de l’esprit.

 

Cette puissante imagination nous est destinée, à nous les membres de la Société anthroposophique. En travaillant avec ce verset, nous pourrons trouver les forces nécessaires pour transformer ce que nous sommes actuellement, un groupe d’individus chargés d’un passé karmique assez complexe, trouvant souvent chez l’autre des choses à redire, en un ensemble d’êtres humains en qui la puissance de la sagesse, de l’amour, et du sacrifice puisse devenir agissante – une communauté dans laquelle nos efforts désordonnés peuvent être transformés en une symphonie de réalisations créées pour toute l’humanité.

 

Bien que cela représente un défi de taille, en tant qu’anthroposophes nous sommes appelés à devenir ceux qui sont décrits dans l’Évangile selon Mathieu : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». Nul ne peut nier que l’œuvre de notre grand instructeur, le Dr Rudolf Steiner, a été féconde. Or, nous aussi sommes appelés à devenir créateurs efficaces. Nous sommes appelés à devenir des êtres d’initiative! La Méditation de la Pierre de Fondation nous octroie le pouvoir de devenir efficaces tout d’abord en nous aidant mutuellement à guérir nos forces de volonté, de sentiment, et de pensée. Le verset se poursuit alors pour nous montrer, dans un quatrième volet à la fois surprenant et profondément émouvant, comment, en tant que communauté michaélique, réunir nos âmes ainsi guéries dans une action collaboratrice pour que, comme le dit les puissantes paroles de la fin du verset :

 

Pour qu’évolue vers le bien

Ce que par nos cœurs nous fondons,

Ce que par nos têtes nous guidons vers le but

Par notre vouloir.

 

Pour finir, permettez que je vous lise un extrait de ce que notre grand guide a dit lors de la clôture du Congrès de Noël de 1923/24 :

      Mes chers amis, il y a eu hier un an que nous avons vu les langues de flamme dévorer notre ancien Goethéanum : et dès aujourd’hui nous pouvons – puisque même alors que les flammes montaient au-dehors, nous ne nous sommes pas laissés, il y a un an, détourner de la poursuite de notre travail – nous pouvons, dès aujourd’hui, espérer assurément que lorsque le Goethéanum physique se dressera ici, nous aurons suffisamment travaillé pour que le Goethéanum physique soit simplement le symbole extérieur de notre Goethéanum spirituel que nous voulons porter en idée en nous au moment où nous nous dispersons dans le monde entier.

 

      La pierre de Fondation, nous l’avons posée ici. Sur cette Pierre de Fondation doit être construit l’édifice dont chaque pierre sera le travail que chacun accomplira dans tous nos groupes dispersés à travers le vaste monde. C’est vers ce travail que nous voulons tourner maintenant notre regard, et nous voulons aussi prendre conscience de la responsabilité, dont il a été question aujourd’hui, à l’égard de l’homme du temps présent qui se trouve devant le Gardien du seul et auquel l’entrée dans le monde spirituel doit être refusée.

 

            Certes nous ne devrions jamais songer à autre chose qu’à éprouver la plus profonde douleur, la plus profonde tristesse à la pensée de ce qui nous est arrivé il y a un an. Mais tout ce qui dans l’univers – de cela aussi il est légitime d’être conscient – tout ce qui dans l’univers a atteint une certaine grandeur est né de la douleur. Que notre douleur prenne une forme telle qu’il en naisse par notre travail, mes chers amis, une Société anthroposophique forte et lumineuse. (Extrait de : Le Congrès de Noël, ÉAR, pp. 86-87

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