21 Déc LETTRE AUX MEMBRES
Chers membres et amis de la Société anthroposophique au Canada
À propos de la publication des leçons de l’École de Science de l’esprit
Dès le tout début de son activité de conférencier et d’auteur, Rudolf Steiner demandait que ceux qui l’entouraient observent leurs propres réactions d’âme par rapport aux enseignements spirituels qu’il leur offrait. Il demandait qu’on développe un discernement intime quant aux expériences personnelles que l’on éprouvait vis-à-vis de ce que lui-même apportait.
Par-là, il indiquait quelque chose qui avait toujours fait partie du processus de communication des connaissances spirituelles – à savoir, que ces enseignements devaient être donnés de vive voix. Il répétait souvent ce principe : il faut arriver à percevoir avec acuité l’effet que produit sur notre âme le fait d’entendre parler des vérités spirituelles de vive voix, à percevoir ce qui se passe en notre âme lorsque nous écoutons. Il demandait que nous apprenions à percevoir que lorsque nous entrons de manière vivante dans un contenu qu’on nous communique de vive voix, il existe la possibilité d’activer en nous des facultés d’imagination qui ne seraient pas possibles autrement.
Il souligne le contraste qui existe entre cette activité vivante et celle, de plus en plus répandue, de vouloir faire l’expérience du contenu de ce qu’il offrait à l’humanité en l’abordant par la lecture des conférences imprimées, en se contentant de saisir intellectuellement ces connaissances .
Il a toujours souligné la distinction entre ces deux manières de recevoir ces connaissances – d’une part, l’écoute active réceptive, qui permet que la configuration de l’âme soit directement touchée, et, d’autre part, l’envie de saisir les concepts par la lecture et la compréhension intellectuelle. Il s’efforçait initialement de concilier cette dualité d’attitudes face à son travail en demandant que l’on renforce sa sensibilité face aux différences qui existent entre les deux sortes d’expériences.
Lorsqu’il est devenu clair que le besoin de lire et de comprendre le contenu de ses conférences allait en augmentant, il a demandé que chaque édition imprimée de ses cycles de conférences soit précédée d’un avertissement établissant les paramètres nécessaires pour leur compréhension et pour que toute critique faite à leur égard soit considérée comme étant fondée. Pendant beaucoup d’années, une telle page d’introduction faisait partie intégrante de tous les textes publiés.
Et, pendant que les multiples cycles de conférence publiés attiraient de plus en plus de lecteurs, il insistait néanmoins sur l’importance que ses enseignements ésotériques soient transmis oralement. Ce principe de la transmission orale et de l’écoute active a été respecté dans la première École ésotérique et ensuite dans l’École de Science de l’esprit. Cette protection assurée par la transmission de vive voix a également été la règle lors des cours donnés aux médecins et aux prêtres, entre autres.
Lorsque les droits d’auteur n’étaient plus protégés par copyright, il est devenu de plus en plus difficile d’assurer la protection que Rudolf Steiner avait lui-même préconisée pour son œuvre. Et ceux qui avaient d’envie de posséder ses ouvrages ésotériques pouvaient enfin se les procurer. Pour les individus qui veulent respecter l’intention de Rudolf Steiner à cet égard, ce changement présente une difficulté qui peut être ressentie personnellement. Mais pour d’autres, cette nouvelle situation fournit une occasion d’obtenir des ouvrages non disponibles auparavant.
Comme pas initial en vue d’assumer la responsabilité qui incombait à la direction de l’École de Science de l’esprit, les textes des leçons de la Première Classe ont été publiés par la maison d’édition du Goethéanum, d’abord en allemand au début des années 1990 et ensuite en anglais vers la fin de la même décennie.
Maintenant, à l’heure de l’internet, il n’est plus possible de prendre soin de son œuvre ésotérique en respectant les intentions premières. Et cela représente une source de consternation chez ceux qui sont animés d’un profond sentiment de responsabilité envers les intentions de Rudolf Steiner. En même temps, d’autres ressentent la nécessité de rendre public tout ce que Rudolf Steiner a donné à l’humanité, et appuient donc entièrement la publication et la large diffusion de son enseignement ésotérique.
Depuis un certain temps déjà, la direction de l’École de Science de l’esprit cherche des moyens de réconcilier ce schisme apparent. C’est dans cet esprit qu’une décision importante a été prise – celle de faire paraître une nouvelle édition des leçons ésotériques de la Première Classe.
Étant donné la multiplicité des traductions et versions publiées de cet ouvrage essentiel, le plus important parmi les derniers que Rudolf Steiner a donnés, la direction de l’École a ressenti le besoin impératif de fournir la meilleure édition possible de ces leçons. Pour réussir dans cette entreprise, elle a travaillé de concert avec la maison d’édition au Goethéanum pour préparer une version autorisée de l’ensemble de ces textes. Cette édition comprendra une traduction anglaise mise à jour, avec, en juxtaposition, le texte allemand correspondant sur la page opposée, ce qui rend possible à ceux qui veulent travailler avec les deux versions de le faire de manière efficace. Chaque volume comprendra des reproductions des dessins faits par Rudolf Steiner au tableau noir, facilitant ainsi le travail d’explorer les rapports entre le texte et les dessins. En plus, chaque volume comprendra trois traductions anglaises des mantras, dont une nouvelle, jamais publiée auparavant, qui tente de se rapprocher le plus possible des sonorités et des rythmes de l’original allemand.
L’édition consiste en un ensemble de trois volumes avec couverture rigide, imprimée avec l’excellente qualité de reliure qui fait la renommée de la maison d’édition du Goethéanum. Les trois volumes seront de taille standard, correspondant au format des autres GA publiés par la maison d’édition. Dans le but de rendre cette édition aussi accessible que possible, la direction de l’École de Science de l’esprit recherche activement des fonds pour financer l’édition. À l’heure actuelle, le coût maximum de la série de trois volumes est de 150 francs suisses. On espère pouvoir réduire le prix de l’édition à mesure que l’on trouvera d’autres sources de financement. Pour réduire les coûts de transport, les Sociétés anthroposophiques au Canada et aux États-Unis se sont mises d’accord pour recevoir des commandes à l’avance, permettant que les volumes soient expédiés en gros aux deux pays.
Si vous désirez profiter de cette réduction, veuillez contacter notre administrateur, Jef Saunders.
Je vous prie d’agréer mes salutations les plus chaleureuses,
Bert Chase,
Secrétaire général pour la Société anthroposophique au Canada
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