L’importance de la vie des branches et des groupes

L’importance de la vie des branches et des groupes

Le Parzival Group, Kelowna, Colombie-Britannique

 

 

À plusieurs occasions, Rudolf Steiner a indiqué que la vie des branches et des groupes représentait une nouvelle forme de fraternité, de communauté entre sœurs et frères. Là où des individus qui diffèrent selon la race, la destinée, le sexe, la profession et les points de vue se réunissent régulièrement pour explorer des vérités ésotériques ou se livrer à des activités artistiques ou même organiser des événements anthroposophiques, des liens d’âme à âme peuvent créer de la lumière. Une lumière qui nous permet de nous « éveiller » les uns aux autres.

 

Cette activité acquiert une grande valeur lorsque nous travaillons avec d’autres qui ne pensent pas de la même façon que nous. Nous pouvons nous exercer à leur accorder notre pleine confiance en reconnaissant qu’ils sont les auteurs de leur propre destinée. Nous pouvons leur laisser la liberté de structurer leurs pensées d’une manière qui convient à ce qui en eux vient de leur existence préterrestre. Dans la vie de branche, nous pouvons apprendre à nous incliner avec vénération devant le mystère de l’autre. Selon Rudolf Steiner, l’agitation tue l’anthroposophie.[1] Nos paroles doivent refléter – sans aucune intention de persuader l’autre – une recherche résolue et pure d’une manière d’exprimer l’Esprit. Nous pouvons ressentir un véritable désir d’accueillir le point de vue de l’autre. Nous pouvons porter intérieurement des questions pendant les jours et les nuits qui séparent nos rencontres et chercher à trouver un terrain d’entente sur lequel le groupe peut poursuivre son travail.

 

Grâce à un tel effort commun, les pensées et sentiments de tous les individus réunis sont élevés au niveau du suprasensible. Notre travail ensemble peut devenir une offrande à l’intention des pouvoirs créateurs divins auxquels nous devons notre propre existence. Les hiérarchies spirituelles commencent à s’intéresser à nous quand nous nous efforçons d’œuvrer à partir de l’anthroposophie. Nous préparons la prochaine époque lorsque nous développons de l’empathie envers les autres, lorsque nous reconnaissons et travaillons avec les impulsions de l’esprit qui cherchent à s’unir à nos idéaux, lorsque nous réussissons à développer une pensée libre et que nous permettons aux autres d’en faire autant.[2]

 

Rudolf Steiner voulait que celui ou celle qui assiste à une réunion anthroposophique ait l’impression de vivre réellement quelque chose lors de la rencontre.

 

Lorsque, seuls chez nous, nous nous livrons à l’étude de l’anthroposophie, les vérités de l’existence se révèlent à nous. Lorsqu’on participe à un groupe ou une branche de la Société anthroposophique, c’est la vie qu’on y cultive.[3]

 


[1] Rudolf Steiner, Le juste rapport de la Société avec l’anthroposophie (lettre aux membres II), 27 janvier 1924.

[2] Pour en savoir plus long, voir la conférence du 15 juin 1915

[3] Steiner, Les réunions de membres de la Société anthroposophique (lettre aux membres III), 3 février 1924.

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