MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL De la Société dans le monde NOTRE COMMUNAUTÉ DE MEMBRES

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Chers membres et amis de la Société anthroposophique au Canada,

Qui êtes-vous ?

Qui sommes-nous ?

Il y a cent ans, l’Europe et les divers peuples qui vivaient sous le joug colonial européen venaient de sortir d’une des périodes les plus violentes et destructrices jamais vécues par l’humanité – la première guerre mondiale. De puissantes forces de fragmentation se sont déchaînées sur les sociétés humaines, autant sur les contrées les plus éloignées de l’empire Ottoman que sur celles de l’empire britannique éparpillées partout sur le globe. Il est impossible de comprendre l’intensité de l’impact que cet événement dévastateur a eu sur la vie des âmes de millions d’individus.

 

Ces forces d’aliénation ont poursuivi leur activité, même lorsque le conflit extérieur avait apparemment pris fin. Des millions d’êtres humains ont succombé aux ravages de la pandémie de la grippe. Celle-ci aussi s’est étendue jusqu’aux confins les plus reculés de la société.

 

Entourée des ténèbres de ce chaos, un groupe d’individus engagés a mené une lutte pour apporter des forces de transformation au sein de cette noirceur. Sur le bruit de fond cacophonique des machines de guerre, des sons jusque-là jamais entendus, ces individus travaillaient à créer, munis de ciseaux et de marteaux, de pinceaux et de couleurs. Entourés d’un monde rempli d’horreur, ils visaient à transformer et à illuminer leur travail avec la substance matérielle en le pénétrant d’intentions spirituelles. Il s’agissait là de leur travail extérieur. Mais tout aussi significatifs étaient leurs efforts de réaliser une transformation et une illumination des rapports humains à partir de ces mêmes intentions spirituelles.

 

Au cours des dernières 100 ans, les semences qu’ils ont plantées ont pris racine, se sont épanouies, ont donné des fleurs. Elles ont porté fruit. Leurs efforts, imbus d’intentions profondément ressenties visant à transformer notre monde, perdurent dans des fermes et des écoles, dans le domaine des arts et dans les sciences. On y voit se réaliser ce qu’ils préconisaient pour notre monde. Mais, des hauteurs de cette colline suisse située aux confins de la France et de l’Allemagne, ont aussi rayonné des intentions voulant opérer une transformation analogue dans les relations humaines, des intentions qui se sont en effet concrétisées dans plus de 100 pays du globe.

 

Un désir qui réside dans les profondeurs de l’âme, une vision qui se préoccupe de l’évolution de l’humanité, constitue l’Impulsion intérieure qui les a guidés et qui nous guide.

 

Suivant la période de dévastation due à la guerre et la maladie, leurs efforts pour effectuer une transformation dans le monde extérieur se sont intensifiés d’une manière remarquable au début des années 1920. La construction du Goethéanum était en voie d’achèvement. En effet, cet édifice représentait le noyau, le cœur de cette communité d’individus dévoués, tout comme le flocon de neige a besoin du grain de poussière autour duquel il élabore sa forme remarquable. Et pourtant, noirceur, obscurité, illusions – des forces étaient à l’œuvre qui voulaient à tout prix empêcher la configuration d’un corps suprasensible pour abriter cette communauté d’âmes.

 

Et maintenant, cent ans plus tard, l’intensité de ce que nous avons vécu se trouve partout autour de nous. Nous aussi, nous avons connu des années de ravages qui cherchent à creuser un vide dans les âmes humaines. Et cela se poursuit. Nous aussi, nous sommes aux prises avec l’invasion d’un pathogène qui s’étend jusqu’aux peuplades les plus isolées. Pourtant, nous reconnaissons en même temps que nous partageons collectivement le désir de cultiver la lumière au sein de ces ténèbres. Ainsi nous trouvons-nous confrontés, nous aussi, à des défis de taille, à des forces voulant nous confondre, nous empêcher d’avancer.

 

À l’instar de la petite bande d’individus qui, il y a cent ans, ont cherché à entretenir la flamme, trouvant leur force dans les autres, nous aussi, nous devons tirer notre force les uns des autres. Ce qui nous a amenés ici, ce qui nous appelle, c’est le fait que nous nous reconnaissons mutuellement. Nous avons la certitude que ce que nous cherchons chez l’autre, c’est l’élaboration de ce que Rudolf Steiner a légué à l’humanité. Nous ne pouvons pas séparer la configuration de nos vies individuelles de ce lien mystérieux que nous entretenons avec ce qu’il nous a donné et que nous partageons.

 

La séparation physique que nous avons vécue durant l’année qui vient de se terminer nous affecte profondément. Elle a perturbé notre manière de concevoir ce que veut dire « être ensemble », mais nous a incité en même temps à opérer une métamorphose dans notre façon d’assurer les rencontres humaines. Et c’est là notre force.

 

Reconnaître cette force, l’affirmer, la célébrer – c’est cela qui se présente devant nous. Nous pouvons sentir que ce que le Congrès de Noël de 1923/1924 a introduit dans le monde est encore présent. La puissance de cette impulsion nous enveloppe. Elle pénètre tout ce que nous faisons. Car ce qu’il y a de vrai, c’est en effet cette communauté, cette collectivité vivante et dynamique que nous sommes et qui accompagnera ce que nous ferons au cours du siècle qui vient. Et pourtant, cette communauté ne peut se bâtir qu’à partir de ce que nous sommes en tant qu’individus, à partir de ce que chacun apporte, à partir de qui vous êtes, de qui je suis.

 

À travers cette vaste étendue géographique qu’est le Canada, nous nous souvenons des moments où nous avons pu nous réunir et nous trouver en présence les uns des autres. Et nous nous rendons compte de combien ces moments de rencontre ont été importants pour nous et pour notre communauté. À mesure que nous approchons de ce moment de renouveau – Noël 2023 – nous pouvons ressentir la naissance d’une impulsion intérieure, celle qui nous incite à prendre conscience de ce « tissu de  membres » qui constitue notre communauté. Et cette pensée nous incitera aussi à vouloir nous rencontrer tous les mois. Pour rendre cela possible, nous invitons chacun de vous à partager avec nous qui vous êtes. Nous avons donc l’intention de créer ce cercle de rencontres grâce à notre bulletin, l’eNews/eNouvelles. Nous vous invitons donc à partager votre histoire avec nous.

 

Comment avez-vous rencontré l’anthroposophie ? Qu’est-ce qui vous a amené à devenir membre de la Société anthroposophique ?

 

Dans un petit texte de 500 mots, et votre photo, racontez-nous le parcours qui vous a amené jusqu’à nous.

 

Nous avons tous hâte de vous connaître. (Il serait intéressant de réaliser ce récit sous forme d’entrevue, là où cela est possible.)

 

Envoyez votre contribution à :

 

Jef Saunders : communications@anthroposophy.ca

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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