23 Fév Nouvelles de la Société anthroposophique universelle
Chers membres et amis de la Société anthroposophique au Canada,
Le rôle de Secrétaire général évolue
Tous les ans, au mois de novembre, dans la série de rencontres importantes qui a lieu au Goethéanum, les Secrétaires généraux de partout dans le monde se réunissent en tant que cercle de soutien au Comité exécutif de la Société anthroposophique universelle.
C’est lors de la fondation de la Société anthroposophique au Congrès de Noël de 1923/1924 que le cercle des Secrétaires généraux a été établi comme un organe de cette Société. Comme on peut lire dans le compte-rendu du Congrès de Noël, ce cercle avait été conçu pour faire le lien entre le cœur de la Société au Goethéanum et les groupes de membres qui existaient dans les différentes sociétés nationales. Rudolf Steiner accordait beaucoup d’importance à ces individus, que l’on considérait comme étant capables d’être des représentants de l’anthroposophie dans leurs pays respectifs, et de communiquer en même temps à la direction au Goethéanum ce qui se passait dans leurs pays. Ces premiers Secrétaires généraux étaient en effet des individus remarquables, et on considérait qu’ils faisaient partie intégrante du travail du Vorstand, et même qu’ils faisaient partie du Vorstand quand ils se trouvaient à Dornach.
Au cours des décennies, une manière de travailler a évolué selon laquelle ce cercle composé des Secrétaires généraux (il y a un Secrétaire général pour chaque pays qui compte plus de 500 membres) se joint au Vorstand deux fois par année; une première fois en novembre, et une deuxième fois avant l’assemblée générale qui se tient le dimanche des Rameaux.
À mesure que se formaient dans certains pays des sociétés anthroposophiques ayant moins de 500 membres, une modification a été apportée au processus. Les sociétés en question envoient des représentants nationaux pour participer à la réunion printanière lors de l’AGA du dimanche des Rameaux.
Un des éléments importants parmi les multiples efforts déployés par le Comité exécutif durant cette année en vue de réévaluer l’efficacité de sa tâche de direction de la Société anthroposophique universelle, c’était de revoir le rôle de ce cercle de représentants de partout dans le monde. Afin de faire revivre l’intention première – établir une collaboration active entre le Comité exécutif et ceux qui portent les Sociétés anthroposophiques dans leurs pays respectifs – on a demandé au cercle des Secrétaires généraux d’assumer un rôle plus important dans le processus de sélection et de renouvellement de mandat des membres du Comité exécutif.
On peut louer cet effort de la part de la direction au Goethéanum, et en particulier du Comité exécutif. En effet, l’intention première est d’impliquer dans le processus par lequel on détermine la configuration du Comité exécutif, tous les individus qui portent la responsabilité pour la Société anthroposophique dans le monde. Et pourtant, lors du Congrès de Noël, le principe selon lequel Rudolf Steiner a établi le premier Vorstand était autre : là, il était plutôt question que les membres du Vorstand (Comité exécutif) identifient eux-mêmes ceux qu’ils reconnaissaient comme étant leurs collègues. Cette pratique a été respectée durant les décennies qui ont suivi, jusqu’en l’an 2018, le moment où on a demandé aux Secrétaires généraux de participer au processus de sélection.
C’était dans la période précédant l’assemblée générale de l’année dernière que cette demande de participation des Secrétaires généraux au processus de sélection a été formulée, et cela a donné un résultat imprévu : les individus que le cercle avait proposés n’ont pas été reconduits lors de l’assemblée générale. Il va sans dire que ce résultat a entraîné une profonde remise en question et une réévaluation de cette nouvelle façon de faire; on a examiné le résultat surprenant du vote tout en réaffirmant en même temps l’intention de partager la responsabilité des nominations des membres du Comité exécutif.
Au cours de l’année, on a fait un retour approfondi sur cette question de responsabilité partagée. Les deux instances : le Comité exécutif et le cercle des Secrétaires généraux, ont reconnu le bien-fondé de cette intention, qui paraissait constructive. Pourtant, le cercle a reconnu en même temps que ce processus comportait des lacunes.
Suite à cette période de réflexion, il a été décidé lors de notre réunion de novembre 2018, que ce cercle du Comité exécutif avec les Secrétaires généraux serait dorénavant reconnu comme un organe officiel et serait augmenté pour inclure les représentants des pays ayant des sociétés anthroposophiques de moins de 500 membres. Ce cercle, qui représente maintenant toutes les sociétés anthroposophiques reconnues dans le monde, sera officiellement reconnu comme étant un organe de la Société anthroposophique universelle auquel on confiera des tâches et des responsabilités spécifiques. Le premier pas dans ce sens a été pris en novembre et la démarche sera précisée à mesure que nous préparerons l’assemblée annuelle générale de 2019.
Dans le numéro de janvier de ce bulletin, je vous ai parlé de l’important thème présenté par le Comité exécutif au cercle international des lecteurs de Classe. Il s’agissait de faire un retour sur les formes qui se sont développées au cours des dernières décennies et de se demander dans quelle mesure ces formes restent valables et significatives pour nous aujourd’hui. Il est certain que le fait d’inclure de manière systématique les contributions des représentants de pays est un pas en avant dans ce processus de réévaluation. C’est avec honnêteté et un véritable intérêt que le Comité exécutif et la direction au Goethéanum, augmentés par la contribution grandissante de ce cercle des représentants de pays, cherchent à renouveler et à valider le sens que nous attribuons aux formes que nous adoptons pour réaliser notre vie anthroposophique commune. Puissent ces manières de travailler nous permettent de cultiver, de renouveler et d’enrichir nos efforts communs pour la vie de l’anthroposophie lorsque nous entrerons dans un deuxième siècle d’activité anthroposophique.
Salutations chaleureuses,
Bert Chase,
Secrétaire général pour le Canada
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