Réunion du conseil, Duncan, août 2018

Réunion du conseil, Duncan, août 2018

G. à D : John Glanzer (trésorier), Claudette Leblanc, Bert Chase (Secrétaire général), Dorothy LeBaron (présidente), Micah Edelstein (secrétaire), Susan Koppersmith

 Le conseil se rencontre durant deux heures tous les mois par téléconférence et communique par téléphone ou par courriel lorsque le besoin se présente. Nous nous réunissons aussi en personne deux ou trois fois par année. 

Comme nous sommes un « jeune » conseil (deux de nos membres ont été confirmés en mai dernier seulement), et que nous travaillons également avec un tout nouveau Secrétaire général, nous avons décidé d’organiser une retraite dans un décor rural et calme. Nous avons choisi la municipalité de Duncan, en Colombie-Britannique, située dans la délicieuse vallée de Cowichan sur l’Île de Vancouver. Notre rencontre a eu lieu dans les locaux de la ferme Glenora pendant le week-end du 17 au 19 août 2018. 

Duncan est une communauté vivante où l’on trouve beaucoup d’individus travaillant à partir de l’anthroposophie. On y compte la Sunrise Waldorf School, le magasin Community Farm Store, et le centre Sol qui accueille les groupes d’études et d’autres initiatives. Glenora Farm est l’une des deux communautés thérapeutiques Camphill de l’Ouest canadien, communautés dans lesquelles les adultes atteints de déficience développementale vivent, travaillent et apprennent en présence de leurs aides-soignants. On y cultive toute une gamme de légumes et une grande variété d’herbes destinés à une utilisation personnelle et également à la vente.  

Glenora Farm a été pour nous un décor paisible, magique. Même si notre agenda de travail était fort chargé, le temps que nous y avons passé semblait couler doucement et sans effort. Nos rencontres se sont tenues dans la Trillium Hall, une salle séparée des autres bâtiments et se trouvant à l’orée d’une forêt. Elles ont duré les trois jours, avec un intervalle le vendredi soir pour rencontrer les membres de la première Classe qui habitent l’endroit où qui s’y trouvaient en visite. Nous avons également consacré une après-midi entière à rencontrer les membres de la communauté de Duncan. 

Nous avons débuté nos réunions du conseil avec une mise à jour à l’égard de notre travail personnel et des activités se déroulant dans notre communauté.

Claudette, notre membre du Québec, assume la tâche de responsable de la trésorerie locale de la branche de Montréal. Elle planifie, en collaboration avec le Secrétaire général sortant, Arie van Ameringen, la venue d’un conférencier pour notre AGA de mai qui se tiendra cette année à Montréal. Elle encourage activement les membres de sa région à écrire des comptes rendus sur leurs activités pour les inclure dans notre bulletin électronique mensuel.  

Trillium Hall

Un des cours de Bert Chase à donnés récemment au sein du West Coast Institute for Studies in Anthroposophy traitait de la christologie. La classe était constituée d’élèves de religions et de cultures très variées. Il a trouvé passionnant le fait de pouvoir fournir des exemples concrets pour montrer à ses étudiants le lien entre leur propre culture et la nature universelle de l’impulsion christique. Il travaille étroitement avec des membres de la Société anthroposophique aux États-Unis pour clarifier des questions relatives au Collège de l’École de Science de l’esprit en Amérique du Nord (le Collegium). 

Notre trésorier, John Glanzer, résident de Calgary, travaille à temps plein comme directeur de la planification des infrastructures chez Enbridge. Il se trouve à l’épicentre même de toutes les controverses relatives aux pipelines et aux bienfaits et risques que les nouvelles canalisations présentent pour la société. Il a partagé avec nous quelques moments saillants de ce qu’il a vécu en tant que témoin lors d’une importante audience réglementaire où il y avait de grands enjeux pour les deux parties. 

Micah nous a annoncé qu’il travaille à organiser une grande fête pour les anciens élèves des écoles Waldorf, prévue pour la fin du mois d’août 2019 à Halifax.  Bien que la rencontre se destine surtout aux anciens élèves, elle sera ouverte également aux parents et professeurs (et à tous les individus que cela intéresse) de partout dans le monde. L’événement célébrera l’expérience de la scolarité Waldorf en offrant des excursions inspirantes, des ateliers, des échanges et des présentations. Le congrès aura pour thème : « Célébrer, vivre, inspirer ». La section des jeunes en Amérique du Nord explore la possibilité de faire coïncider son prochain congrès des jeunes avec cette fête des anciens élèves. Micah travaille aussi avec Dorothy et avec Laura Scappaticci, directrice des programmes pour la Société anthroposophique aux États-Unis, à la création de webinaires conjoints pour explorer des manières de bâtir des ponts par-dessus la frontière qui sépare nos deux pays. Le conseil appuie chaleureusement ces deux initiatives. 

Susan, notre représentante de la Colombie-Britannique, en est à la dernière étape de son travail en vue de contacter les 19 branches et groupes qui figurent sur la liste publiée sur le site de la Société, pour s’assurer que les renseignements soient à jour. Un nombre toujours croissant de membres et d’autres consulteront notre site web pour se mettre au courant des initiatives anthroposophiques existant au Canada, et ce dans un but de les visiter lors d’un voyage ou même de venir s’installer dans la région. Il est donc essentiel que tous les renseignements figurant sur le site soient à jour et que ceux qui acceptent d’être les personnes ressources pour les branches ou groupes, et dont les noms sont publiés sur le site, soient d’accord pour répondre dans un délai de quelques jours aux appels téléphoniques ou aux courriels qui leur sont adressés. 

Nous n’avons malheureusement pas pu entendre la mise à jour de Dorothy, qui avait été frappée de symptômes grippaux le matin même et qui a donc dû manquer la première journée de nos rencontres. Mais nous avons été réjouis de voir qu’elle s’était vite remise et qu’elle a été en mesure de se joindre à nous pour les deux autres jours. 

Bert a ensuite dressé un portrait de l’histoire du Collegium (Le Collège de l’École de Science de l’esprit en Amérique du Nord). Il a commencé par parler de l’impulsion qui a abouti aux événements du Congrès de Noël. Rudolf Steiner ne voulait pas se lier directement à l’administration de la Société anthroposophique, mais beaucoup de gens l’ont approché pour lui demander conseil. Derrière l’impulsion du Congrès de Noël il y avait la nécessité de trouver une nouvelle manière de porter les principes mêmes de l’anthroposophie dans un but d’unifier tous les éléments du mouvement. Le Vorstand devait servir d’organe de perception pour ce qui voulait naître à partir du monde spirituel à travers le travail actif de l’École de Science de l’esprit. Les membres de la Société anthroposophique qui font le pas pour devenir membre de l’École font partie de la Section d’anthroposophie générale et peuvent aussi choisir de devenir membre d’une Section spécialisée selon leur intérêt personnel : médecine, pédagogie, agriculture, science, sciences sociales, arts plastiques, belles-lettres, arts de la scène, Section des jeunes. Le Collegium en Amérique du Nord est constitué de représentants des diverses sections et d’autres membres actifs de l’École de Science de l’esprit. Le Collegium vise à accueillir une nouvelle génération de membres qui travaillent activement dans le monde extérieur aussi bien qu’à l’intérieur de leur Section et qui portent aussi, il va sans dire, un profond engagement personnel envers une vie méditative avec les 19 leçons de la Première Classe. Des membres des sociétés anthroposophiques des États-Unis et du Canada sont en train d’organiser un événement en 2023 pour commémorer le 100e anniversaire du Congrès de Noël. Ils souhaitent impliquer également les membres de l’École qui se trouvent au Mexique. 

Chaque fois que les membres du conseil se rencontrent en personne, ils explorent ensemble « l’imagination du Conseil » – un travail qui est dans un état de flux vivant, et qui est toujours en instance de transformation. 

Comme presque la moitié de nos membres viennent de se joindre au conseil, nous avons voulu explorer les valeurs de base de chacun pour que chaque membre comprenne ce que ses collègues considèrent comme étant important. Nous nous sommes engagés à pratiquer une « écoute en profondeur » de l’autre, ce qui veut dire que nous nous sommes efforcés de ne pas laisser nos propres pensées affecter ce que l’autre nous disait, mais plutôt de laisser ses pensées vivre en nous. 

C’est John qui a animé ce volet de la rencontre. Il nous avait demandé préalablement de trouver dix valeurs de base qui nous tenaient à cœur. Cette étape avait été conçue pour étayer les quatre éléments de la planification stratégique :

Pourquoi existons-nous (objectif)?

Comment nous comportons-nous (valeurs fondamentales)?

Qu’est-ce que nous faisons? et :

Comment réussir dans ce que nous entreprenons?

(Patrick Lencioni, 2004)

Lors de la rencontre, on nous a demandé de réduire à cinq le nombre de nos valeurs de base, et nous avons écrit les cinq sur des petits mémos auto-adhésifs. Ensuite on nous a demandé de parler pendant quelques minutes sur une de nos valeurs fondamentales. Les valeurs qui se sont manifestées au sein de notre groupe étaient : la bonté, la transcendance, l’ouverture, l’honnêteté, la liberté, la véracité, et le développement. 

Nous avions alors accumulé bien des mémos auto-adhésifs sur la table, et nous avons découvert que, comme plusieurs de ces valeurs fondamentales démontraient une certaine parenté les unes avec les autres, nous pouvions les réunir en groupes. Après un échange d’idées assez prolongé et une prise de quelques notes par chacun, nous avons laissé là l’exercice pour l’apporter avec nous dans notre sommeil. 

Le lendemain matin, Dorothy nous a guidés dans plusieurs exercices simples mais puissants, qu’elle appelait « de la sculpture sociale ». Nous tenant debout, nous avons formé un cercle. Chaque personne, à tour de rôle, a exécuté un geste tout en disant une phrase reliée à la qualité qu’elle apportait au travail du conseil en tant qu’individu. On nous a ensuite invités à nous déplacer ensemble jusqu’à ce que nous trouvions notre rapport avec les autres – on pourrait dire que nous avons fait une transition du « je » au « nous ». À partir de cette nouvelle perspective au sein du groupe, nous avons permis à un geste de se former et avons prononcé une phrase. Nous avons enfin réfléchi à ce dont nous avions besoin de recevoir du groupe pour travailler efficacement, et nous avons partagé cette pensée avec les autres. 

Nous avons enfin fait un retour sur le travail que nous avions effectué pour donner expression à nos principes directeurs, le résultat du travail des deux jours et de l’intervalle de la nuit. Voici ce qui a émergé :

Nous, en tant que conseil, nous voyons interpellés par les membres, et nous avons l’intention de nous relier consciemment au monde spirituel pour : 

  • ïpercevoir
  • ïrépondre
  • ïtravailler avec l’esprit
  • ïêtre éveillés
  • ïêtre à l’écoute
  • ïprendre de l’initiative

Quelques-uns des membres du conseil ont pris des notes, car on ne voulait rien oublier de ce que nous venions de vivre. Construire l’Imagination du Conseil est quelque chose qui se travaille et se transforme chaque fois que nous nous réunissons. Quelques-unes des valeurs restent fixes, et d’autres peuvent se transformer. Nous tenons à garder cette Imagination fluide et vivante de manière à ce qu’elle représente fidèlement les êtres humains présents. 

Nous nous sommes également penchés sur beaucoup de questions administratives pendant les trois jours. Voici quelques-unes des questions les plus importantes : 

  • ïLa Section d’anthroposophie générale : Comment pouvons-nous travailler en plus étroite collaboration avec les lecteurs de Classe et les membres actifs de la Section d’anthroposophie générale : Nous avons besoin d’un nouveau représentant de cette Section pour le Canada, une personne qui pourra travailler en collaboration avec ses homologues aux États-Unis.
  • ïCommunications : Est-ce que le bulletin mensuel suffit? Devrait-on produire un numéro imprimé qui paraîtrait au moins une fois par an? Un membre actif serait peut-être prêt à nous aider à cet égard. Deux membres du conseil ont accepté d’explorer la possibilité de trouver des commanditaires pour cette initiative. Nous continuerons à tenir notre site web à jour. Nous nous sommes mis d’accord pour tenir nos membres au courant des événements ayant lieu au Goethéanum ainsi que de toutes nos rencontres avec des membres dans les différentes régions. 
  • ïÉnoncé de mission : Nous avons échangé longuement sur notre énoncé de mission. Nous travaillons encore à le réviser pour qu’il soit conforme aux exigences de la Direction des organismes de charité. Nous devons l’examiner avec soin pour qu’il soit conforme également aux intentions du Congrès de Noël de 1923.
  • ïNouveau membre du conseil : Nous sommes à la recherche d’un membre de l’Ontario. Le mandat d’un membre du Conseil est de 7 ans, et Dorothy terminera son mandat lors du prochain AGA. Nous avons exploré une possibilité dans ce sens. 
  • ïVotes par procuration : Comment faire que nous « entendions une voix » plutôt que de « compter un vote » lors de nos AGA, qui doivent être des organes d’écoute pour toute la communauté? Comment créer un espace dans lequel chaque membre peut se faire entendre? Nous explorons les possibilités de pouvoir entendre les voix de ceux qui ne peuvent pas assister à l’AGA. 
  • ïDresser un portrait de l’ensemble : Il y a beaucoup d’initiatives anthroposophiques au Canada. Est-ce qu’on les connaît toutes? Chaque membre du conseil va faire des recherches pour voir ce qui vit dans sa région – Écoles Waldorf, fermes, cliniques, groupes d’étude, groupes artistiques, etc. 

Le conseil tient à remercier tous les membres et amis de la Société à Duncan de nous avoir procuré un moment de travail très fécond. Nous sommes revenus à nos vies quotidiennes revigorés grâce à notre travail ensemble et à ce que nous avions découvert sur les différentes initiatives anthroposophiques vivant dans la belle vallée de Cowichan. 

Un grand merci à Annette Lampson, qui a présenté au début de notre rencontre communautaire du samedi le magnifique chœur de cloches qu’elle dirige; une véritable joie pour l’oreille! Et que dire du chant, dirigé par Marilyn Lange à la fin de la rencontre, qui nous a revigorés? Merci infiniment!

Nous exprimons notre reconnaissance à Yiana Belcher et Cari Burdett, membres de la communauté de Duncan, d’avoir assumé la tâche de rédiger le compte rendu de notre rencontre communautaire. Leur compte rendu paraîtra sous peu. 

Nicolette Genier

Le conseil tient également à remercier Nicolette Genier, gérante du magasin de la ferme et du centre Sol, pour les agréables excursions qu’elle nous a procurées et pour tout ce qu’elle fait pour que l’anthroposophie vive et soit connue dans sa communauté.

Et nous exprimons également notre reconnaissance à Martha Lampson pour les délicieux repas végétariens qu’elle a préparés pour nous durant nos trois jours passés à   Glenora. 

Nous avons hâte de savoir ce que Claudette et Arie nous préparent pour notre prochain AGA et conférence, qui seront tenues à Montréal en mai 2019. 

Restez à l’écoute! 

Nous vous envoyons nos salutations les plus chaleureuses,

Votre conseil

1 Comment
  • Marguerite Doray
    Posted at 18:51h, 11 septembre Répondre

    Ce fut une vraie joie de lire ce compte-rendu. Il y a beaucoup d’espoir qui s’en dégage, une chaleur et une volonté de conscience et cela se traduit par ma confiance en votre travail.
    Merci
    Marguerite Doray

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