23 Nov Se connaître : notre communauté de membres
Dans cette rubrique mensuelle, des membres de notre Société se présenteront dans leurs propres mots.
Entrevue avec Adola McWilliams – Duncan, British Columbia
Comment avez-vous connu l’œuvre de Rudolf Steiner?
L’anthroposophie est arrivée dans ma vie avec le lait maternel et le tempérament ensoleillé de mon père; j’ai vécu entourée de livres de Steiner et de Tomberg. Mon père aurait pu trouver l’occasion de rencontrer Rudolf Steiner personnellement, et regrettait amèrement de ne pas l’avoir fait, tout comme son ami Karl König, qui lui non plus n’a jamais rencontré Rudolf Steiner. Adolescente, je me suis intéressée à l’anthroposophie moi-même, sans qu’on me l’impose.
Lorsque j’avais plus ou moins 17 ans, j’ai pris connaissance du mouvement existentialiste, dans la version qui s’est développée en France, qui diffère beaucoup de la notion allemande de l’existentialisme. Les Français posaient d’importantes questions, sans offrir de réponses. Selon mon père, c’était comme éplucher un oignon, enlevant couche sur couche sans jamais trouver de centre. Même si j’avais été élevée entourée d’anthroposophie, on pourrait dire que ce sont mes lectures d’œuvres existentialistes, dans lesquelles je ne trouvais pas de réponses, qui ont fait que je me suis tournée vers l’anthroposophie de mon propre chef.
Je trouvais une grande qualité dans l’œuvre de Rudolf Steiner; ses écrits dégageaient de l’amour et véhiculaient une attitude positive tout en étant ancrés dans la réalité. Il trouvait toujours ce qu’il y avait de bon chez une personne. À force de donner des cours sur la biographie de Rudolf Steiner, j’en suis venue à l’apprécier, dans un contexte plus élargi, comme individu, sans le voir uniquement à travers ses œuvres. Il était entouré d’un imposant cercle d’amis proches. On ne peut pas connaître Rudolf Steiner sans se renseigner sur ses amitiés les plus significatives. J’ai également développé une grande admiration pour Albert Schweitzer et pour Karl König, qui, tous les deux, rayonnaient l’amour.
J’avais la certitude que l’anthroposophie était le bon chemin pour moi, et, en 1957, à l’âge de 21 ans, je suis devenue membre de la Société lorsque je travaillais au sein de la communauté Camphill en Écosse. Et c’est également à l’âge de 21 ans que j’ai décidé de fonder une initiative Camphill à Vancouver, et d’y passer le reste de mes jours. Cette décision a été prise lorsque j’ai entendu Susanne Mueller Wiedeman, qui avait travaillé avec Ita Wegman à la Motta, dire : « À Vancouver, la guérison est encore possible. Nous devrions tous faire nos valises et nous y installer. » (Cette initiative à Vancouver a ensuite donné naissance à une autre initiative Camphill, située à Duncan, sur l’Île de Vancouver, où j’habite depuis 1999.) Mes parents connaissaient Ita Wegman, car c’est elle qui les a reçus comme membres de l’École de Science de l’esprit. Lorsque Charles et moi avons déménagé aux États-Unis, nous sommes devenus membres de la Société de ce pays, et, lorsque dans les années 1980 nous avons pris la décision de vivre de manière permanente au Canada, nous sommes devenus membres de la Société anthroposophique au Canada.
Pourquoi est-il important de devenir membre de la Société anthroposophique ?
Pour soutenir l’anthroposophie dans le monde. Je considère l’anthroposophie comme étant un pilier essentiel pour l’humanité à l’époque actuelle et pour l’humanité de l’avenir.
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