Secrétaire général

Secrétaire général

 

Chers membres,

La rencontre du comité directeur, des responsables des sections ainsi que des secrétaires généraux a eu lieu à Dornach du 1er au 4 novembre. À l’ordre du jour, il y avait, entre autres, un retour sur le congrès de la Michaëlie et la préparation en vue du 100e anniversaire de la Société anthroposophie universelle en 2023. (Voir aussi Anthroposophy Worldwide de novembre)

 

Dans nos conversations et réflexions, les points suivants ont été mentionnés en rapport avec le congrès de la Michaëlie :

  • Lors de cette rencontre, on a noté une grande ouverture de la part du comité directeur ceci, afin de laisser place aux apports des participants. Cette attitude a amené une qualité d’écoute remarquable, mais n’a pu, sur le moment, donner cours aux décisions à prendre quant aux étapes à mettre en marche. Pour certains, le Goetheanum est d’abord un lieu permettant les rencontres humaines.

 

Qu’est-ce qui peut permettre l’émergence d’une conscience pour ce qui nous vient du futur ? Comment créer un espace d’écoute dans la Société pour que les membres puissent faire part de leurs préoccupations ? Qu’est-ce qui devrait changer dans notre langage ou notre façon de s’exprimer ? Ne devrait-on pas connaître davantage les différents courants spirituels ?

 

  • Nous devons favoriser une nouvelle culture du travail en commun. En ouvrant l’espace, « les autorités » – ceux qui portent la « direction » – deviennent plus vulnérables. Cette dimension « horizontale » de rencontre et d’ouverture envers les autres devrait être mise en parallèle avec un travail intérieur « vertical ».

 

  • Comment retrouver l’esprit d’une nouvelle façon. Les participants au congrès se sont demandé : que peut-on faire d’inédit pour le monde ? On peut peut-être se mettre à la recherche d’une culture humaine plus créatrice.

 

 

 

La préparation pour le 100e anniversaire de la société (2023)

Au Goetheanum, le congrès de la Michaëlie a été préparé dans un premier temps à partir des trois volets de la Pierre de fondation ;

La souvenance de l’esprit,

La présence de l’esprit et

La voyance de l’esprit

Bien que la Pierre de fondation demeure l’élément-clé à porter pour l’organisation du grand événement de 2023, il n’y a pas encore de plan précis proposé à cet effet par le Goetheanum.

Cependant certains pays ont déjà à l’agenda des thématiques pour les 7 prochaines années. La Société suisse est très active à cet égard. Aux États-Unis, on songe, pour chaque année qui vient, à prendre un des six exercices complémentaires comme point de référence.

Cela dit, lors de notre rencontre avec le Conseil et les lecteurs de classe à Toronto au début du mois d’octobre dernier, le congrès de Noël de 1923 et la Pierre de fondation ont occupé une place prépondérante dans nos échanges.

Au Canada, la Pierre de fondation pourrait être certainement un thème inspirant. Ne pourrait-on pas travailler ensemble cette thématique à l’occasion des prochaines assemblées générales annuelles ? Il faudrait voir comment les différents groupes au pays pourraient s’harmoniser et partager leur cheminement. Chaque groupe ou branche pourrait-il porter à cet égard un projet artistique, social ou scientifique où l’anthroposophie est à l’œuvre et en rendre ainsi compte, comme on le disait, lors de la tenue des AGM ?

Ce qui importe, me semble-t-il, dans de tels préparatifs commémoratifs, c’est de ne pas tant porter un regard uniquement vers le passé, mais de cultiver les aspects vivants et de les faire fructifier pour l’avenir de l’humanité.

 

         Défis d’aujourd’hui

Les événements récents dans le monde, on pense aux élections américaines notamment, nous appellent à regarder au-delà des faits et nous incitent à comprendre la nature des forces en présence. Une des choses qui m’a frappé dernièrement, c’est comment la lecture des éléments de l’information a pris un nouveau tournant. On songe ici aux fausses données d’information véhiculées dans les médias sociaux et qui sont émises de telle façon à susciter de vives réactions émotives. Les experts des médias s’entendent pour dire que depuis une vingtaine d’années, nous sommes dans une ère post-factuelle. En fait, cela veut dire qu’en s’appuyant que sur des critères uniquement affectifs (et non cognitifs), on en vient à tenir ces données d’information comme des vérités. Quelques exemples : les théories de conspiration, tout le débat autour de l’acte de naissance du président Obama, etc.

Pour appuyer ce point, rapportons ce que ce président disait, le 17 novembre en présence d’Angela Merkel :

« Si nous ne sommes pas sérieux en ce qui concerne les faits, sur ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, et particulièrement à l’heure des réseaux sociaux, quand tant de gens reçoivent l’information en une phrase sur leur téléphone, si nous ne pouvons pas faire la différence entre les arguments sérieux et la propagande, alors nous avons un problème ».

Rudolf Steiner a souvent incité à plus d’éveil quant aux faits rapportés en lien avec des événements, à être très circonspects. Ceux-ci peuvent masquer des forces qui apportent le chaos. Il rappelait qu’un travail spirituel pouvait nous aider dans un tel contexte.

 

Olaf Asteson

En cette période où les jours se font plus courts et plus sombres jusqu’à Noël, notre âme cherche la lumière intérieure. La légende ancienne norvégienne Olaf Asteson se présente comme une image archétypale des nuits qui mènent de Noël à l’Épiphanie. Voici un extrait :

Écoute donc mon chant !                    

Je veux chanter                                      

           Un jeune et vif garçon :

           Il s’appelle Olaf Asteson                        

           Et dormit si longtemps,                          

           Écoute son histoire.

 

Il se coucha, c’était Noël                  

           Et dormit fort longtemps                  

           Se réveiller, il ne le put,                      

Avant qu’au treizième jour              

Le peuple se rende à l’église.          

Il s’appelle Olaf Asteson                       

Et dormit si longtemps,                    

Écoute son histoire….                      

 

Et à la fin, après les épreuves :

….En majesté là se tenait                        

Michaël, pesant les âmes                    

Sur la balance sainte,                          

Tandis qu’à ses côtés jugeait              

Le divin juge, Jésus-Christ,                  

À Brooksvalin où l’âme                        

Subit le jugement des mondes.          

 

Heureux celui qui dans la vie              

Tendit aux pauvres des habits !        

Point ne peuvent le geler                    

À Brooksvalin masses glacées.          

Quand parle le fléau de la balance.  

La vérité cosmique                                

Résonne au monde des esprits.          

 

Et tous, les jeunes et les vieux            

Étaient là toute oreille,                        

Tandis qu’Olaf contait ses rêves,        

Tu dormis, oui, et fort longtemps,      

Faut te réveiller à présent,                  

O Olaf Asteson                                        

 

 

Cette histoire révèle le parcours spirituel d’Olaf Asteson qui passe par le monde des éléments, les forces terrestres maléfiques. En cherchant la vérité et la dévotion, il rencontre Michael et le Christ et il fait appel à la compassion. Compris de la juste façon, ce récit peut nous inciter à cueillir les fruits des nuits saintes et donner les inspirations qui pourraient nous accompagner tout au long de l’année.

(Voir la conférence de Rudolf Steiner, 31 décembre 1914 – L’art à la lumière de la sagesse des mystères, quatrième conférence).

 

Je vous souhaite une belle fête de Noël et les meilleurs vœux pour la nouvelle année

 

Arie van Ameringen

Secrétaire général

 

 

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