DÉCÈS : Edna Cox, 19 juillet 1946 – 6 août 2021

DÉCÈS : Edna Cox, 19 juillet 1946 – 6 août 2021

 Edna avait fini par retourner vivre à Victoria, ville qu’elle avait toujours adorée. Ville de sa naissance, Victoria est aussi l’endroit où pendant sa jeunesse elle avait passé tant d’heures joyeuses aux côtés de sa grand-mère maternelle. C’est également là qu’elle avait loué son premier appartement, avenue Rockland, avec sa sœur Gail, dans le temps où elle fréquentait l’Université de Victoria. Et c’est dans cette ville qu’elle a connu son mari David. Chaque fois qu’elle visitait sa ville natale, Edna se plaisait à se rendre à la papeterie Papery, à la librairie Russel Books, et à s’installer confortablement à une table de la salle à manger de Paul’s Motor Inn. Et elle profitait de toutes les occasions pour assister à des concerts, au Pacific Baroque Festival, à l’opéra, et à l’orchestre symphonique de Victoria.

 

Une fois qu’elle avait reçu son diplôme universitaire, elle est allée, avec son mari David, s’installer à Kelowna, où elle avait décroché un poste de professeure d’anglais et où David allait chercher du travail. Edna est devenue par la suite une des fondatrices de l’école Waldorf de Kelowna. Elle trouvait que l’approche pédagogique de Rudolf Steiner était celle qui offrait la meilleure formation pour ses propres enfants.

 

En effet, la philosophie de l’anthroposophie de Rudolf Steiner, fermement enracinée dans la tradition des mystères, mais aussi dans l’exploration scientifique du monde spirituel, préconise qu’on accueille l’enfant avec vénération, qu’on l’élève avec amour, et qu’on le laisse libre de trouver son propre chemin dans le monde. Une des plus grandes qualités d’Edna était sa capacité d’accueillir tout le monde dans ce même esprit, sans égard à la condition de vie, sans égard à l’âge. En plus d’avoir travaillé comme jardinière Waldorf pendant bien des années, Edna avait un lien profond avec l’anthroposophie et la pratiquait dans sa vie de tous les jours. À Kelowna, elle enseignait à l’école du dimanche de l’Église anglicane et de l’Église unie. Elle a poursuivi cette impulsion lors de sa retraite à Port Alberni, où elle animait des groupes au sein d’une communauté composée à la fois d’adhérents luthériens et anglicans; elle y faisait partie également du groupe de théâtre. Le mois dernier, on lui a décerné à titre posthume l’Ordre du Diocèse de la Colombie-Britannique pour son remarquable engagement et son service au diocèse et à l’Église anglicane du Canada.

 

Edna était une femme pour qui les principes et les valeurs étaient sacrés. À son frère Ross de dire : « Elle a quitté ce monde avec une conscience pure ». Ses paroles dégageaient de la douceur, son cœur aussi. Edna parlait à partir d’une grande sagesse et d’une profonde compréhension auxquelles la plupart d’entre nous ne peuvent qu’aspirer.

 

Edna était engagée pour la défense de la justice sociale. La liste des causes nobles auxquelles elle a consacré ses énergies une fois qu’elle avait pris sa retraite est longue : le Port Alberni Food Security Network et des banques alimentaires de l’île de Vancouver, Transition Towns, Pago Grannies, the Fall Fair, le festival du Saumon, le patrimoine maritime de Port Alberni.

 

Complètement dépourvue d’animosité, de tout désir de se faire reconnaître, de tout attachement aux biens matériels, Edna pouvait s’émerveiller devant le chant d’un oiseau, la blancheur d’un manteau de neige, un petit poème grivois, ou un opéra de Mozart.

 

Elle sera toujours présente dans la mémoire de beaucoup de gens. Nous tenons à nommer ici : David, son mari depuis 52 ans; son fils aîné Ian et Leo, son mari; son fils cadet Alexander et sa conjointe Genevieve et leur fille Evangeline; son frère Ross avec sa conjointe Pamela et leurs enfants Simon (Kristal), Arty (Taylor), Sophia (Justin) et Lucy (John); sa sœur Gail (Bob).

 

Goethe, un des auteurs qu’Edna affectionnait particulièrement, a écrit : « Puisse mon âme rayonner d’amour pour toute l’existence ». Il est certain que c’est ce qu’a fait l’être éternel d’Edna durant cette vie sur terre, et il est certain qu’il le fera aussi dans la prochaine vie.

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