Devenir membre de la Société anthroposophique universelle

Qu’est-ce que la Société anthroposophique ?

La Société anthroposophique universelle a été fondée par Rudolf Steiner lors du congrès de Noël de 1923. Elle comprend plusieurs groupes et branches de membres répartis dans 78 pays et sur tous les continents. Ses activités s’étendent dans les différents domaines de la vie courante, tels que l’éducation (pédagogie Waldorf), la médecine, les sciences sociales, l’économie, l’agriculture (biodynamie), etc. Elle organise régulièrement des conférences, des congrès, des séminaires et événements artistiques portant sur des questions d’actualité. Le siège social se trouve au Goethéanum, à Dornach, en Suisse.

En découvrant l’anthroposophie, il peut arriver qu’une personne éprouve un sentiment d’appartenance quant aux valeurs et aux buts mis de l’avant par la Société et ses membres. L’aspirant peut alors prendre la décision de se joindre au mouvement, avec l’intention d’approfondir les connaissances anthroposophiques en compagnie d’autres personnes ou de collègues avec qui il se sent lié. Devenir membre s’avère alors un appui conscient du travail anthroposophique qui s’effectue dans le monde. Ce geste témoigne de l’importance que l’on accorde à l’impulsion donnée pour l’humanité par Rudolf Steiner lors du congrès de Noël de 1923.

Cette société est publique, ouverte à tous et à toutes sans considération aucune pour l’allégeance politique ou religieuse.

La Société anthroposophique est absolument publique. Toute personne peut en devenir membre, sans distinction de nationalité, de statut, de religion, de conviction scientifique ou artistique, qui considère comme justifiée l’existence d’une institution telle que le Goethéanum à Dornach, en tant qu’École libre de science de l’esprit. » (Article 1, Statuts de la Société anthroposophique universelle).

La Société anthroposophique favorise et soutient l’École de la science de l’esprit en tant qu’organisme de recherche et de développement spirituel. L’École est constituée de la Section d’anthroposophie générale. Elle chapeaute les différentes sections de la vie professionnelle, telles que la Section pédagogique, la Section médicale, la Section d’agriculture, la Section sociale, la Section des Belles lettres, la Section des sciences et la Section d’astronomie et de mathématique.

Pourquoi devenir membre de la Société anthroposophique ? La question est particulièrement légitime à notre époque. Une société fondée il y près d’un siècle a-t-elle encore sa place ? Une réflexion sérieuse peut nous amener à observer les apports de l’anthroposophie et à découvrir en quoi elle garde toute sa pertinence, dans la mesure où elle donne des réponses aux questions contemporaines et offre des perspectives d’avenir pour l’évolution de l’humanité, surtout si elle est appuyée dans un cadre social commun.

Rudolf Steiner a défini l’anthroposophie comme une approche, un cheminement qui relie le spirituel dans l’homme au spirituel dans l’univers. L’aspiration à suivre ce cheminement est soutenue par une étude rigoureuse de la nature spirituelle de l’être humain et de son rapport au monde. L’anthroposophie n’est donc pas seulement une voie spirituelle de la liberté individuelle, mais elle se révèle aussi être une démarche pour découvrir et élargir nos connaissances. Dans cette optique, son apport culturel se révèle pertinent pour les besoins de notre époque; faire des petits pas pour le progrès de l’humanité peut commencer par un travail sur soi-même.

Qu’est-ce que l’École de la science de l’esprit ?

Elle se donne comme tâche de faire de la recherche dans les domaines évoqués précédemment, à savoir l’éducation, la médecine, etc. Les outils d’investigation reposent sur l’étude, l’observation goethéenne, la concentration et la méditation.

Cela dit, pour devenir membre de l’École, il faut d’une part s’être au préalable familiarisé avec les fondements de l’anthroposophie et d’autre part, être membre de la Société depuis environ deux ans, selon ce qui est recommandé. Il faut aussi dès lors s’engager à représenter l’anthroposophie dans le monde.

Est-ce que les recherches effectuées selon l’approche par la science de l’esprit ont donné des résultats probants ?

Oui. En voici quelques exemples.

En éducation Waldorf, l’anthroposophie a permis d’élargir nos connaissances sur l’être humain et son développement. Le curriculum riche et varié qui interpelle tous les constituants de l’être humain s’est ajusté au fil des ans aux besoins des enfants et à leur environnement culturel et social. Les recherches ont jeté un nouveau regard sur les défis et les difficultés que les enfants vivent à notre époque.

En médecine, le regard approfondi sur les maladies psychologiques et physiques peut offrir des solutions alternatives. Des recherches prometteuses ont cours pour traiter des cancers, des infections. Les approches psychosomatiques et de médecine complémentaire par exemple soutiennent les patients sans faire appel nécessairement à des médicaments traditionnels. Le travail révolutionnaire mené auprès des handicapés mentaux (mouvement Camphill) a permis d’implanter des soins appropriés, à l’aide de la thérapie par l’art.

L’agriculture biodynamique a fait ses preuves dans le monde. Toujours avec un intérêt grandissant, on voit les résultats manifestes pour l’environnement, et notamment dans le domaine des cultures maraîchères et de la vigne.

En sciences sociales, de nouvelles formes de travail sont mises en pratique dans les institutions (par exemple, la décision par consensus en gestion, le mode républicain de direction, l’application d’un modèle de tripartition sociale).

En économie, des entreprises travaillent selon des critères d’économie sociale de coopération, comme l’économie associative, qui se veut une réponse éthique au capitalisme sauvage.

La Section d’anthroposophie générale s’occupe particulièrement du domaine psychospirituel. En plus des leçons de la première classe (un parcours qui accompagne le moi dans la quête de son essence spirituelle) données par Rudolf Steiner, l’École de la science de l’esprit offre un choix riche en pratiques méditatives. Ses responsables organisent régulièrement des ateliers et des séminaires sur le sujet.

En science, l’approche goethéenne donne des pistes complémentaires, là où l’approche quantitative se heurte à des réponses fragmentées et incomplètes. L’observation basée sur la phénoménologie ouvre la voie pour élargir des horizons sur la qualité et la nature des substances, de l’eau et des plantes par exemple.

Les arts, en anthroposophie, occupent une place importante. Les indications de Rudolf Steiner pour un renouvellement des arts visuels et des arts de la scène (eurythmie) ont ouvert des voies d’exploration particulièrement fécondes. Les arts présentent aussi des implications pratiques, notamment en médecine, en éducation, en sciences sociales. Ils peuvent même, dans certains cas, apporter un éclairage complémentaire à des questions scientifiques.

Est-ce qu’il y a une place pour les jeunes ?

Les jeunes qui s’intéressent à l’anthroposophie en regard des questions qu’ils se posent peuvent se regrouper pour approfondir des thèmes spécifiques. Ils n’ont pas besoin d’être membres de la Société, mais par ailleurs, ils sont chapeautés par la Section de la recherche spirituelle auprès des jeunes.

Voici comment celle-ci est présentée par les responsables du dossier : « l’objectif de la Section des jeunes est de promouvoir la création d’un monde qui valorise, soutient et favorise le potentiel et la créativité de chaque jeune personne, afin qu’elle rayonne en force selon toutes ses possibilités ».

 

Est-ce qu’il y a des attentes particulières lorsqu’on devient membre de la Société anthroposophique universelle ?

Devenir membre de la Société anthroposophique universelle est un geste complètement libre et sans engagement. Il y a toutefois deux considérants à respecter : reconnaître que Rudolf Steiner en est le fondateur et que le siège social se trouve au Goethéanum.

Afin de défrayer les coûts d’un journal d’information et pour soutenir le fonctionnement de la Société tant au niveau local qu’international – ainsi que le travail fait au Goethéanum en Suisse -, chaque membre est appelé à faire une contribution financière annuelle.

Comment faire sa demande d’adhésion ?

L’adhésion à la Société anthroposophique universelle se fait en général par l’intermédiaire d’un groupe local ou régional, c’est-à-dire via la Société présente dans ce pays, ou encore via une branche qui est directement rattachée au Goethéanum. Si vous souhaitez devenir membre, veuillez vous adresser à la Société anthroposophique au Canada. Veuillez remplir et envoyer le formulaire qui se trouve sur le site de la Société. Pour toute information, vous pouvez contacter Jeffrey Saunders, au 877-892-3636. ou pour les francophones-Arie van Ameringen 450-295-2387 ou Eric Philips-Oxford 514-524-7045