Initiative à Vancouver : Drame-mystère

Initiative à Vancouver : Drame-mystère

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Marie-Reine travaille avec les paysans (photo)

Ici à Vancouver, Marie-Reine Adams, membre du personnel de Cascadia (notre Camphill urbain), travaille avec un groupe d’individus enthousiastes pour monter les tableaux 6, 7, 8 et 9 du deuxième drame-mystère de Rudolf Steiner : L’épreuve de l’âme. Il s’agit des tableaux dont l’action se déroule au Moyen Âge. Le groupe répète deux fois par semaine pendant une heure, bien que certains participants soient obligés de manquer quelques les répétitions. La représentation a été fixée pour le 25 mars, le dimanche des Rameaux, à l’école Waldorf. La représentation, qui aura lieu à 19 heures, sera précédée à 17 h 30 d’une causerie sur les Templiers.

Marie-Reine nous vient de Botton Village en Angleterre, où, sous la direction d’un metteur en scène professionnel, elle a travaillé avec des résidents et des membres du personnel pour présenter les trois premiers drames-mystères. Elle a également participé à monter le troisième drame-mystère à Stroud, dans le Gloucestershire.

Le défi pour nous tous, à l’heure actuelle, c’est d’apprendre notre texte par cœur. Une autre difficulté vient du fait que plusieurs participants ont dû abandonner le projet pour une raison ou une autre. Marie-Reine garde l’espoir de trouver les acteurs dont elle a besoin.

Lors d’une des premières répétitions, on nous a demandé à nous, les paysans du 6e tableau, de découvrir les gestes qui correspondaient aux paroles que nous devions prononcer. C’est seulement ensuite que nous avons ajouté les paroles aux gestes trouvés.

Dans son cours sur l’art de la parole et le théâtre, Steiner a expliqué que la parole est du geste transformé, du mouvement corporel réprimé et transformé en parole. Nous avons pris beaucoup de plaisir à tenter de dire les répliques des autres personnages en y ajoutant le geste qui convenait. Chaque geste était différent, ce qui nous a aidés à acquérir une certaine mobilité. On compte en tout 12 paysans, et l’on ne s’en étonnera pas, chacun d’eux représente un signe du zodiaque. Selon Hans Pusch, traducteur et pionnier de la mise en scène des drames mystères en langue anglaise, chacun des drames demande à être lu à haute voix et entendu. Tout comme une partition de musique, un drame mystère n’est pas fait pour qu’on le regarde sur papier, mais pour que l’ouïe le capte et que le larynx s’active en disant les paroles.

Une des difficultés que présente n’importe quelle production d’un drame-mystère, c’est le manque d’action extérieure chez les personnages. Ceci exige que l’on intensifie la qualité des gestes et de la parole. L’acteur doit avoir en tête le dernier mot de sa phrase avant même de commencer à la dire. Cette technique aide le spectateur à saisir rapidement et clairement la pensée exprimée par l’énoncé.

Marie-Rose nous fait déposer nos « partitions » pendant les répétitions pour diriger notre attention vers l’acteur qui lutte avec son rôle. Ce genre d’écoute intensive porte ses fruits pour tout le monde. Un de nos acteurs a constaté que le travail avec son texte l’a aidé à injecter de la vie et de la clarté à ses propos dans son vécu quotidien.

Nous avons l’espoir que Marie-Rose trouvera une façon de continuer à travailler les drames-mystères avec nous, même après notre représentation à Pâques.

Susan Koppersmith

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