L’Australienne est seule chez elle ! Nouvelle formation pour adultes : New Adult Educator Path I et Path II (août 2019 et février/mars 2020). Dale Irving

L’Australienne est seule chez elle ! Nouvelle formation pour adultes : New Adult Educator Path I et Path II (août 2019 et février/mars 2020). Dale Irving

Les mains reçoivent et donnent

La communauté est soutenue avec chaleur

– maintenant je suis seule

À l’extérieur de mon petit appartement situé à Highgate, près du quartier d’affaires de Perth, dans le nord de l’Australie, j’entends chanter des oiseaux. Le rire rauque des kookaburras (martins-chasseurs géants) m’a réveillée, et je guette maintenant le chant doux des colombes et des wattle birds (méliphages à gouttelettes). Je suis en confinement.

Je suis arrivée il y a quelques jours de Cleveland, dans l’Ohio, ayant passé presque deux semaines avec des amis très chers à Erie, dans la Pennsylvanie. J’y suis allée à partir de Toronto, ayant suivi la première partie de la formation pour adultes (Path II de la formation NAE) animée par Arlene Thorn, donnée du 28 février au 8 mars à la ferme Bonnieview, située près de Meaford, en Ontario.

Le voyage avait été planifié bien des mois auparavant, et je suis rentrée en Australie le 24 mars, quelques heures à peine avant qu’on ne ferme les frontières australiennes, d’où mon confinement de 14 jours.

Voilà donc le préambule du récit de mon voyage de découverte. Depuis le décès de mon conjoint en 2014 et le début de ma retraite, qui mettait fin à une carrière de 45 ans comme professeur d’art dans les écoles publiques de la région occidentale de l’Australie, j’ai le bonheur de pouvoir passer de temps en temps des moments tout à fait délicieux en Erie, dans la Pennsylvanie, avec la sœur de mon conjoint et son mari. En juin dernier, j’ai pu convaincre mes deux amis de me rejoindre à Toronto, histoire d’explorer la ville ensemble. Comme je suis toujours à l’affût de congrès et colloques lorsque je suis en voyage, j’ai cherché des occasions pour participer à des événements anthroposophiques à Toronto.

J’ai découvert que le mouvement pour l’enseignement aux adultes (New Adult Learning Movement – NALM) proposait un congrès de deux jours les 8 et 9 juin 2019 qui avait pour thème Towards the Future (Vers l’avenir). Je me suis sentie immédiatement attirée par l’événement. J’avais déjà acquis un intérêt pour le « destiny learning » (apprentissage du destin) et le travail de Coenraad van Houten lors de ma formation en biographie (2014-2016) donnée par Karl-Heinz Finke à Sydney, en Australie.

Donc, j’ai plongé – et je me suis trouvée en train de patauger alors que les sirènes et les marsouins nageaient allègrement autour de moi !

Car tous avaient déjà participé à des ateliers NALM ou avaient assisté ou même donné des cours reliés au thème du congrès. Moi, l’Australienne, étais donc la seule qui y perdait pied. Mais j’aime découvrir du nouveau, et j’ai donc lutté obstinément pour rester au niveau des autres.

Arlene Thorn, l’animatrice, a fait preuve d’une clarté d’esprit et d’une douceur qui ont fait que les choses se sont déroulées sans heurt. Shirley Routledge-van Houten nous a offert une vue d’ensemble captivante de l’héritage qu’a laissé son mari, Coenraad van Houten, et plus particulièrement de comment elle a participé à ce travail avec lui. Une causerie pleine de détails, donnée avec beaucoup de douceur dans laquelle son amour et son respect pour Coenraad van Houten étaient palpables.

On m’a invitée à revenir au Canada en août 2019 pour assister à la première partie (Path I) du nouveau programme de formation pour adultes (NAEP). Quelques jours plus tard, mes vols étaient déjà réservés.

La semaine d’août au bord du lac avec quatre autres participants et Arlene a été tout simplement extraordinaire, transformatrice. Nous avons exploré les sept processus d’apprentissage pendant ces journées imbues de rythme et d’amitié. Je suis partie avec l’intention de partager ce travail lors de mon retour en Australie occidentale.

De gauche à droite : The Word Sisters: Dale, Renate, Jenny et Rosemary, Juillet 2019 à la fin d’une semaine intensive à l’école Waldorf de Perth.

Une des grandes joies de ma vie, depuis 2017, est ma collaboration créative avec trois autres femmes. Nous nous appelons les Word Sisters, et nous avons composé et présenté un spectacle, Dancing Backwards, dans lequel on entremêle la biographie, les voyelles, et les planètes ! Nous avons présenté notre spectacle lors du congrès de la Société anthroposophique en Australie en 2018, et au Fringe Festival d’Adélaïde en 2019. Nous sommes actuellement en train de préparer un nouveau spectacle qui combinera cette fois le développement biographique avec les consonnes et le zodiaque. Mes collègues ont trouvé que les sept processus d’apprentissage apportaient une aide précieuse à la manière dont nous élaborions notre travail.

Pour ajouter un autre élément à l’histoire : je suis retournée à Perth, suivant le stage du mois d’août au Canada, pour tenir un rôle dans une œuvre créée par Jennifer et Horst Kornberger, deux anthroposophes australiens éminents. Il y avait sur scène cinq musiciens et acteurs de Slovénie, trois acteurs locaux, et un chœur. Le spectacle, Somnus, explorait le phénomène du sommeil, et a été monté pour la Fremantle Biennale en novembre 2019. Cette expérience remarquable est venue confirmer l’importance de ce que j’avais appris sur le sommeil et le travail de la nuit  lors de la formation New Adult Learning.

J’ai passé des heures et des heures à répéter sous le voile…

Vers la fin de 2019, j’ai eu l’occasion, en tant qu’animatrice, de guider un groupe de douze individus à travers les sept processus d’apprentissage. Parmi les participants il y avait des membres de la Société anthroposophique, et j’ai été encouragée par la manière chaleureuse dont ils ont accueilli ces processus. Je joins ici quelques photos des imaginations inspirées par la présentation, des œuvres réalisées par des participants.

Les réservations que j’avais faites pour assister au deuxième volet de la formation ont été prises dès qu’on avait annoncé la date et l’endroit de l’événement. Quand j’ai quitté l’Australie fin février, le coronavirus semblait encore gérable.

Quel plaisir que de retrouver mes collègues de la première partie de la formation et de connaître deux nouveaux participants de la Colombie-Britannique. Nous étions bien au chaud à la ferme Bonnieview, à Medford, situé parmi les douces collines du comté de Grey, dans un paysage tout recouvert de neige. Nous étions prêts à accueillir le Destiny Learning – de vivre avec chaleur de cœur le rythme quotidien, entourés de bons amis et admirablement guidés par notre animatrice.

J’ai déjà organisé des réunions Skype pour commencer à partager ces exercices avec deux de mes Word Sisters. Nous sommes en confinement, bien sûr, mais il y a moyen de communiquer. Mon seul regret, c’est que je ne pourrai pas assister au troisième volet de la formation en août 2020 avec mes amis canadiens. Et ma tristesse s’étend pour embrasser ce monde entier en souffrance et tous les voyageurs partout sur ce globe.

Mais un fil solide nous lie maintenant, un lien qui contribue au processus de guérison dont nous avons tant besoin à l’heure actuelle.

Sur les rives de la Tamar River en Tasmanie, Australie. Décembre 2019.

L’Australienne est bien au chaud dans son salon !

prendre congé d’amis si chers

un ronronnement de rêves

– des oiseaux migrateurs

Autoportrait avec des melaleucas (arbres-thé)

 

 

 

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