Le Conseil à Calgary – la retraite de janvier

Le Conseil à Calgary – la retraite de janvier

Chers membres, j’aimerais partager avec vous quelques réflexions personnelles sur la récente retraite du conseil.

En janvier, le conseil et notre Secrétaire général se sont rendus à Calgary pour se réunir en personne et pour rencontrer les membres actifs de la région. Lorsque, en arrivant le jeudi, je suis sortie de l’avion dans un paysage enneigé, j’ai eu un choc, venant de Vancouver où les températures étaient quasi printanières.

At the clay workshop on Saturday

Christof Wuersher est venu me chercher à l’aéroport pour me conduire chez lui où sa femme Christine se préparait à recevoir les visiteurs. Peu de temps après, les autres membres du conseil sont arrivés, et nous avons partagé un excellent repas fourni par nos membres de Calgary. Le soir même, nous avons rencontré des membres de la région, dont plusieurs avaient fait le voyage à partir d’Edmonton, qui se trouve à quelques heures de route de Calgary. Nous nous sommes présentés, et avons commencé par parler de quelques activités se déroulant dans nos différentes régions. La température dehors était glaciale, mais ce soir-là, à l’intérieur de la demeure des Wuerscher, il y avait des rires et de la chaleur.

Le lendemain, le conseil s’est réuni à la maison de Mike Galbraith pour entreprendre une journée entière de travail. Nous avons accaparé sa salle à manger, qui était meublée d’une grande table de bois, et nous avons découvert les multiples talents de Mike, dont celui de cuisinier. Il n’a cessé de nous offrir des quiches, de la soupe, des salades, des pains et des biscuits lors de nos repas et nos pauses. Tout avait été préparé entièrement par lui dans sa cuisine !

En tant que conseil, nous faisons un effort pour nous réunir en personne trois fois par an. Il est évident que cela coûte assez cher à la Société, étant donné l’envergure de notre pays, mais il serait impossible d’assurer le travail que nous avons à faire sans nous réunir en personne. Il est vrai que nous nous rencontrons par téléconférence une fois par mois, mais nous sommes tous d’accord que nos interactions sont plus significatives lorsque nous nous rencontrons en personne, et en effet, nous arrivons ainsi à régler davantage de questions.

Lors de notre rencontre de Calgary, nous avions un ordre du jour fort chargé. Une des questions les plus importantes était celle de l’administration de la Société. Jef Saunders a quitté ses fonctions comme administrateur responsable des membres, mais conserve la responsabilité comme éditeur de l’eNews. Il travaille activement avec Christine Tansley, qui le remplace comme administratrice pour les membres. Le conseil se donne une année pour mûrir la question des transformations possibles à l’égard du poste d’administrateur. Christine a accepté le poste provisoirement, mais nous demande de chercher activement quelqu’un pour la remplacer. Pouvons-nous repenser le rôle de l’administrateur ? Une fois ce nouveau rôle défini, devrions-nous publier une offre d’emploi dans les journaux ? Est-ce qu’il serait possible qu’un nouvel administrateur habite à l’extérieur de la région de Toronto ? Devrions-nous engager un agent de développement professionnel pour venir en aide aux différentes initiatives ? Nous gardons l’esprit ouvert pour le moment.

Quelques points à l’ordre du jour (parmi tant d’autres) : notre nouveau logo; la nouvelle revue (Perspectives); notre site web (on songe à le retaper); le soutien financier des initiatives (comment trouver un équilibre entre celles qui favorisent le travail méditatif qui est au centre de notre mouvement et celles qui se trouvent à la périphérie de notre travail pratique commun ?); la célébration du 100e anniversaire du Congrès de Noël de 1923/1924; la prochaine AGA (qui sera tenue à Vancouver, et dont le thème portera sur le deuxième volet de la Méditation de la Pierre de Fondation); la rédaction de courts articles pour le bulletin du Goethéanum  Anthroposophie aujourd’hui; le congrès des langues latines à Dornach (on a besoin d’un représentant pour le Canada); la lettre du trésorier (à être envoyée sous peu); et les groupes à mandat particulier (l’envergure de leur activité). John nous a également mis au courant de la dernière rencontre du cercle international des trésoriers, tenu en Angleterre au mois de novembre. Ce cercle a adopté neuf recommandations dont les sociétés nationales peuvent tenir compte (et peut-être même adopter) pour soutenir le travail important qui se réalise au Goethéanum.

Pour ma part, un des points forts du week-end a été l’atelier de modelage animé par Jef, et dont le thème était « Guérir nos blessures ». L’atelier était ouvert à tous les membres qui désiraient y participer.

Jef Saunders a reçu sa formation au sein du programme Arscura Art for Life et a également suivi le programme Life as Art : études biographiques. Il a une expérience de 25 ans dans les domaines de la psychodynamique et la thérapeutique anthroposophique. Il assure actuellement la codirection de Arscura, où il est directeur et enseignant de cours d’introduction.

D’entrée de jeu, Jef nous a mentionné qu’il s’était réveillé le matin même avec une inspiration : l’atelier devait s’appeler dorénavant « La merveille des blessures », ce que nous avons trouvé fort intriguant.

Je me suis tout de suite demandé, puisqu’une blessure est le résultat d’un traumatisme, si la chose la plus importante n’était pas de la guérir le plus rapidement possible et de passer ensuite à une vie plus active. Ou y aurait-il une nouvelle manière de comprendre le phénomène de la blessure ? Pourrait-on considérer la blessure comme étant « merveilleuse », tel un magnifique paysage ? Jef nous a précisé qu’il y avait deux « directions » possibles dans lesquels on peut s’engager suite à une blessure : le relâchement (luciférien) ou la contraction (ahrimanienne).

On nous a répartis en groupes de trois, au hasard. Chaque participant a reçu un morceau d’argile et devait songer à un incident qui impliquait une blessure. Chacun a modelé un « geste » représentant sa propre blessure, donnant ensuite une brève description de la blessure elle-même. On nous a suggéré de ne pas partager des émotions reliées à la douleur et au traumatisme, mais plutôt de caractériser l’expérience objectivement.

J’ai partagé avec le groupe la chose suivante : dans mon cas, il s’agissait d’une blessure physique au cours de laquelle une partie de mon corps avait été enlevée, laissant un « creux ».

Ensuite, les deux autres membres de mon groupe ont reçu un nouveau morceau d’argile avec la consigne de travailler avec ma blessure – une personne la modifierait dans le sens d’un relâchement, l’autre dans le sens d’une contraction.

J’observais attentivement pendant qu’ils réalisaient ce travail; je ressentais quelque chose de guérissant; je me suis trouvée comme soulevée au-dessus de la douleur de mon expérience de la blessure pour la contempler objectivement dans le monde des sens. J’ai vécu cette expérience comme une libération. Nous avons ensuite repris cet exercice pour les deux autres membres du groupe.

Ma blessure (Centre). À droite : le relâchement luciférien À gauche : la contraction ahrimanienne

On nous a ensuite donné l’occasion de décerner, à partir des modifications apportées par nos collègues, quelque chose de nouveau dans la forme que nous avions donnée à notre blessure lors de notre premier modelage. On a mis une quantité supplémentaire d’argile à notre disposition, au cas où nous en avions besoin. J’ai pris la décision de modifier le geste de ma blessure dans le sens d’un relâchement luciférien.

À la fin de la session, nous nous sommes placés debout autour d’une table, chacun prenant quelques moments d’observation pour décider où placer sa blessure transformée par rapport aux autres. Le résultat nous a donné une image de notre place dans la communauté.

Nous te remercions, Jef, d’avoir partagé avec nous une façon toute nouvelle et fort inspirante de travailler de manière artistique en collaboration avec d’autres.

Le soir, nous avons été invités à un restaurant du quartier par des membres de la Classe, où nous avons dîné ensemble dans une salle privée. Nous avons eu l’occasion, suivant le repas, de parler de notre travail et de répondre à quelques questions.

Le lendemain matin (dimanche), nous nous sommes réunis dans le local du jardin d’enfants de la très belle école Waldorf de Calgary pour participer à la tenue de la 18e leçon de Classe donnée par John Glanzer. Ensuite, nous nous sommes rendus chez John où sa femme Margaret nous avait préparé un repas copieux. Il y a eu encore un peu de temps pour échanger certaines idées avant notre départ pour l’aéroport.

Un grand merci à tous ceux qui nous ont accueillis et nourris pendant notre séjour à Calgary : les Glanzer, les Galbraith, les Wuerschers et Sanda Stafie.

J’avais hâte de retrouver les températures plus clémentes de Vancouver, mais en arrivant, j’ai trouvé un climat hostile et des tempêtes de neige qui ont paralysé la ville pendant plusieurs jours. Je garde pourtant un très bon souvenir de l’accueil chaleureux de nos amis de Calgary qui a réchauffé mon cœur et le réchauffera encore pendant longtemps.

Susan Koppersmith,

Secrétaire et membre du conseil pour la Colombie-Britannique

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