Nouvelles de la Société universelle

Nouvelles de la Société universelle

MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Chers membres et amis de la Société anthroposophique au Canada,

Forme et efficacité

Chaque novembre, il se tient au Goethéanum, une série de rencontres importantes. On peut voir ces réunions comme étant un reflet et une préparation qui complémentent ce qui se réalise lors de l’AGA de la Société universelle qui a lieu le week-end du dimanche des Rameaux.

La série de rencontres en question commence par une réunion du cercle international des Lecteurs de Classe, qui travaille de plus en plus étroitement avec le Comité directeur (Vorstand) dans le but de le soutenir dans sa tâche comme responsable de l’École de Science de l’esprit et garant de la vie des leçons ésotériques de la Première Classe. Lors de notre dernière rencontre en novembre, chacun des quatre membres du Comité exécutif, avec la collaboration de Paul Mackay, a offert une contribution au tout important thème global : Forme et Efficacité. En considérant tour à tour les paroles des cinq conférenciers, nous avons fini par nous rendre compte que ce qui sous-tend la notion d’efficacité, c’est une recherche de sens. Est-ce que les formes que nous avons créées depuis maintenant 100 ans pour cultiver notre vie anthroposophique commune continuent à favoriser cette vie d’une manière significative pour tous les membres?

Il y avait au-delà de 250 participants à cette rencontre internationale des lecteurs de Classe, des gens venus de partout dans le monde, y compris des Secrétaires généraux et représentants de pays – provenant de presque tous les pays où des Sociétés anthroposophiques et l’École de Science de l’esprit existent et sont actives. Pendant les jours que nous avons passés ensemble, nous avons accompagné les contributions des membres du Comité directeur par du travail intensif en petits groupes. C’est dans ces groupes d’exploration que les thèmes ont été approfondis et élaborés dans le but d’offrir le fruit de ce travail pour soutenir celui du Comité directeur et de l’aider dans ses responsabilités vis-à-vis de l’École.

Ce processus a permis aux participants de ressentir l’importance de ce thème à ce moment de notre histoire, alors que nous nous approchons à grands pas des événements significatifs de Noël 2023, moment où nous sommes appelés en tant que mouvement mondial à renouveler et à renforcer les impulsions de Rudolf Steiner en vue d’établir les nouveaux mystères, une impulsion transformatrice pour notre époque. À la lumière de cet appel qui nous demande de nous pénétrer de conscience, de sérieux, d’engagement – notre intention d’examiner nos rapports habituels avec l’anthroposophie, et de réfléchir en toute clarté à ce que ces rapports signifient pour nous aujourd’hui, devient la question centrale pour discerner quel est le stade actuel du développement du mouvement anthroposophique.

Il est essentiel d’approfondir sérieusement cette question des formes que nous tenons pour acquises, car, d’après Rudolf Steiner, les formes que nous choisissons ont une répercussion sur nos propres vies en tant qu’individus et notre vie comme Société anthroposophique. C’est une question sur laquelle Rudolf Steiner est revenu maintes et maintes fois, indiquant que les formes que nous choisissons peuvent favoriser ou entraver l’évolution. Nos manières habituelles de travailler ensemble sont tellement enracinées que nous avons de la difficulté à les regarder avec objectivité. Ce pas en avant que nous faisons en entreprenant cette exploration des formes est donc essentiel – il s’agit d’une impulsion qui nous invite, partout dans le monde, à considérer sous un nouvel angle tous les modèles et toutes les structures que nous avons développés depuis une centaine d’années.

Le plus frappant, c’est que cette même question est devenue un champ d’exploration pour notre conseil ici au Canada. Lors de notre dernière AGA, tenue à Toronto, une des conversations les plus importantes avait trait aux formes que nous avons à notre disposition pour permettre que les membres de partout au pays puissent participer à la prise de décisions touchant la Société anthroposophique. Cette conversation a donné au Conseil un élan pour explorer des moyens plus efficaces, plus significatifs pour atteindre tous les membres au Canada. La tâche est ardue, mais elle reflète directement celle que s’est donnée le Comité directeur au Goethéanum suite à l’assemblée générale de la Société anthroposophique universelle de 2018.

Ce retour sur nos façons de travailler nous a amenés à explorer également la manière dont nous travaillons en tant que Conseil national et l’efficacité et le sens profond des tâches et responsabilités des administrateurs de la Société au Canada telles qu’élaborées dans nos règlements. Nous vous tiendrons au courant de notre travail sur cette question dans les mois à venir.

On voit donc que c’est à tous les niveaux de notre vie commune que cette question amenée par le Comité directeur nous invite à une réflexion commune sur comment les structures que nous développerons à l’avenir pourront favoriser notre vie anthroposophique commune en lui donnant un sens encore plus profond pour nous tous.

Chaleureusement,

Bert Chase,

Secrétaire général pour le Canada

2 Comments
  • Claude Gendron
    Posted at 09:08h, 30 janvier Répondre

    Il faudrait répertorier tous les changements significatifs apportés dans la Société Anthroposophique depuis la perte de Rudolf Steiner. Il y a certes eu des changements administratifs, mais qu’en est-il des actions concrètes du Goethéanum en vue de favoriser l’éclosion d’initiatives tenant compte de l’évolution du monde moderne. Par exemple, il y a quelques années encore, il était très peu question de la méditation comme au sein de la Société, alors qu’elle est la base incontournable de tout développement spirituel si elle est accompagnée des six exercices.. Soudainement, une foule d’ouvrages sont parus sur ce sujet par des anthroposophes connus. De plus, comment s’expliquer que Rudolf Steiner lui-même laissait entendre que nous devions donner la main à d’autres approches de la Science de l’Esprit afin d’éviter tout sectarisme. Bien peu semble avoir été accompli de ce côté. L’Anthroposophie est tellement « originale » qu’elle complète la plupart des autres mouvements spirituels. Il existe cependant un fond commun sur lequel, une relation amicale aurait pu être entretenue. Avons-nous suffisamment de recul face à l’Anthroposophie pour reconnaître d’autres approches comblant des besoins particuliers autrement ?

  • Paul Beaulieu
    Posted at 14:36h, 30 janvier Répondre

    Bonjour,

    Est-ce que Paul Mackay et/ou les autres conférenciers que vous mentionnez
    (Paul Mackay, a offert une contribution au tout important thème global : Forme et Efficacité. En considérant tour à tour les paroles des cinq conférenciers, nous avons fini par nous rendre compte que ce qui sous-tend la notion d’efficacité)
    ont produit un (ou des) texte(s) sur cette question de l’efficacité?
    Si oui, est-ce que vous pourriez m’en transmettre une copie?

    Merci pour votre suivi,

    Paul Beaulieu

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