Se connaître : notre communauté de membres:  Trudy Andersen, de Surrey, Colombie-Britannique, se présente

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J’ai été ravie de lire le récit de Carol Lewis, paru dans le numéro du mois de mars. J’ai immédiatement senti revivre mon ancien lien avec Carl et la ville de London, Ontario, où j’ai vécu jadis et où j’ai participé à la création de l’école Waldorf à l’automne 1980. 

Cet événement a représenté un moment transformateur dans ma vie et dans celle de ma famille. À l’époque, une de nos amies avait inscrit sa fille à la même école publique que fréquentait ma fille Caroline. Nous avons constaté notre déception par rapport au système scolaire public, et nos enfants n’étaient alors qu’à la maternelle ! L’amie en question m’a parlé de quelques rencontres auxquelles elle avait assisté avec un groupe d’individus désireux de fonder une école Waldorf. Ces rencontres se tenaient chez Carol et Merwin. 

Je suis née en Allemagne, près de la frontière suisse, et j’avais entendu parler des écoles Waldorf et d’un édifice étrange appelé le Goethéanum, situé à Dornach, en Suisse. Mais à l’époque, je n’avais rien su de plus. 

Étant de nature curieuse et impatiente, j’ai quitté ma petite ville natale à l’âge de 18 ans pour rejoindre ma sœur, qui s’était installée avec son mari à London, en Ontario. Mon intention initiale était d’y passer une année pour apprendre l’anglais et de rentrer ensuite en Allemagne. Mais le hasard en a décidé autrement. Là, j’ai connu Erik, mon futur mari, et je suis restée à London et me suis mariée. Lorsque j’ai connu Carol, j’étais mère de deux filles, dont la plus jeune avait l’âge de rentrer en première année.

Ma rencontre avec Carol était aussi ma première rencontre avec l’anthroposophie et avec des anthroposophes. J’ai commencé à assister aux réunions, et dès le printemps, nous avions repéré deux professeurs potentiels – pour ouvrir le jardin d’enfants et la première année à l’école de London. 

Le candidat au poste de professeur de première année était un ancien professeur de musique d’école secondaire qui achevait sa formation à Emerson et qui avait l’intention de rentrer au Canada. Afin d’en savoir plus long sur la pédagogie Waldorf, je suis me suis rendue à Toronto pour assister à une journée de portes ouvertes à la Toronto Waldorf School, qui était déjà bien établie à l’époque. Là, j’ai assisté à une démonstration du programme scolaire de la première année animée par Helmut Krause. Cela m’a convaincue. Ma décision était prise. 

Nous avons alors rencontré le professeur de première année, qui venait d’arriver de sa formation en Angleterre. Un été bien chargé a suivi : nous avons trouvé des parents potentiels, et en septembre, il y avait six élèves d’inscrits en première année. 

Grâce à la volonté et la persévérance de Carol et de Merwin, on avait trouvé un local. Nous avons donc pu inaugurer l’école dans un cadre idyllique – une maison de ferme de deux étages anciennement propriété de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.          

Cette première année m’a lancée sur un chemin rempli de découvertes : des groupes d’étude sur les fondements de la pédagogie Waldorf, dont des ouvrages écrits par Alan Howard. Tant de nouvelles expériences vivifiantes, parmi lesquelles on peut compter l’organisation des fêtes, le jardin de l’avent, le premier marché de Noël – c’était tout simplement magique !

Comme j’étais mère au foyer, j’avais la possibilité d’ouvrir ma maison pour des ateliers de fabrication de jouets et des causeries animées par des membres du corps enseignant de l’école de Toronto, dont les conseils nous étaient précieux. Nous avons aussi accueilli chez nous des réunions administratives où nous étudions les questions concernant les états financiers, les collectes de fonds, l’association de parents, etc. 

Je suis devenue très amie d’une dame qui était membre de la Société anthroposophique, et qui est devenue mon mentor. Nous nous sommes mises à étudier des œuvres de Rudolf Steiner, dont le Cinquième Évangile, cycle qui reste gravé dans ma mémoire comme une lecture « sacrée ». Je suis devenue membre de la Société anthroposophique. 

Lorsque Caroline a eu terminé ses études à l’école de London, nous nous sommes installés dans le New Hampshire où elle a pu fréquenter les grandes classes à l’école High Mowing pendant quatre ans. Erik et moi sommes devenus membres de la Lukas Foundation, une communauté Camphill. De là, nous sommes allés en Allemagne, à la communauté Camphill Lautenbach, où j’ai suivi une formation en thérapie sociale. 

Nous sommes ensuite retournés vivre au Canada pour mener une vie plus indépendante. 

Lorsque je jette un regard sur le passé, je me rends compte que notre vie a été transformée lorsque nous nous sommes joints à l’initiative pour fonder l’école Waldorf de London. Cela a été le début d’une trajectoire que je n’aurais jamais pu imaginer auparavant – et qui s’est avérée fort heureuse.

Et tout a commencé dans le salon chez Carol et Merwin ! J’en serai à jamais reconnaissante. 

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