Le Mouvement « Cafés-Mortels » Arrive à North Vancouver

Le Mouvement « Cafés-Mortels » Arrive à North Vancouver


North Vancouver, C-B, 8 mai 2013
– Abegael Fisher-Lang
Le North Shore Death Café ouvre un espace où l’on peut tenir une véritable conversation sur LE SUJET TABOU.
Vous vous posez des questions sur ce que veut dire une bonne mort? Vous vous trouvez décontenancé devant les témoignages d’expériences de mort imminente?
Qui aurait cru qu’une rencontre pour parler de la mort puisse être si pleine de vie? « Il a été bon de pouvoir se parler de manière si authentique » a dit Jack. Et Linda d’ajouter : « Je me suis sentie si vivante grâce à ces nouvelles façons de penser à la mort! »  D’autres participants ont répondu de manière analogue : encourageant, magique, inspirant.
La première séance d’un Café-Mortel à se tenir sur le North Shore s’est déroulée dans le cadre accueillant du Casa Nova Café, situé au centre de North Vancouver. Abigael Fisher-Lang et Ann Gillespie ont souhaité la bienvenue à 28 nouveaux venus courageux. Ceux-ci s’étaient réunis pour participer à une soirée ouverte sur les questions traîtant de la mort et des soins de fin de vie.
Grâce aux bons soins des propriétaires Javier et Elena, l’endroit offrait une ambiance chaleureuse et accueillante. La table, une superbe « nature table », couverte de couches chatoyantes de bombasin noir, les énormes pots de branches de saule entrelacées, les amoncèlements de pétales de rose et les vases remplis de lilas odorants – toute cette beauté invitait à penser à un autre royaume magnifique : celui de la mort.
L’exquis gâteau original qu’Elena avait créé spécifiquement pour notre Death Café de North Vancouver a suscité des applaudissements de la part des participants. Déguster un délicieux morceau de gâteau accompagné d’un bon café semblait être une manière toute naturelle de parler de la mort, car le tout fait partie de la célébration de la vie.
Les vers austères du poème de Mary Oliver : When Death Comes ont été récité pour ouvrir la rencontre. Ont suivi : les présentations, des remerciements à l’endroit des deux fondatrices de l’organisation sœur (Vancouver Death Café) qui étaient présentes, et l’expression de notre reconnaissance envers nos hôtes, propriétaires de Casa Nova. Les buts fondamentaux du mouvement Cafés-Mortels, ainsi qu’une description de l’évolution du mouvement, ont été présentés lors de ces remarques préliminaires.
Parmi les 29 participants présents, on pouvait trouver toute une gamme d’âges, de professions et d’intérêts, quoique très peu de diversité culturelle : deux journalistes (dont l’un propose d’écrire un article pour le journal local), plusieurs officiants, des thérapeutes-accompagnateurs, et une infirmière chargée de soins palliatifs. Pour commencer, chacun a dit son nom et deux ou trois mots pour décrire ses sentiments par rapport au phénomène de la mort.  Parmi ces énoncés :
          Jouis de la vie maintenant
          Un maître extraordinaire
          Pas prêt
          Source de vie, d’expansion
          Curiosité, transition, étonnement
          « Shazam! »
Ensuite, les participants se sont répartis en groupes de quatre (selon des cartons de couleur distribués préalablement) pour se livrer à des échanges plus approfondis. Quelques groupes se sont penchés sur la question : « Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir? » D’autres ont parlé plus en profondeur de leur expérience par rapport à la mort. Des cartes portant des citations pertinentes avaient été distribuées pour faire démarrer les conversations.
À chaque table le dialogue a suivi son propre chemin : ce qui constitue une « bonne mort »; comment la mort est traîtée au cinéma (une référence particulière étant faite au film Amour);  les conséquences qui découlent du refus de parler de la mort; ne pas savoir comment vivre un deuil; la pression que l’on subit pour ne plus y penser et pour passer tout de suite à autre chose.
Un des officiants a parlé des rites traditionnels qui honorent la mort. La conversation a porté sur les funérailles à la maison et sur des options écologiques telles que le « mushroom  burial suit » (revêtement de champignons) qui favorise la décomposition et le compostage du corps. Certains ont amené la réflexion que nous sommes une énergie éternelle et qu’il n’y a pas de mort. D’autres ont dit avoir l’impression d’être unis par un lien remarquable, comme si quelque dessein mystérieux les avait réunis. Les participants se sentaient tout à fait à l’aise dans ce partage d’histoires personnelles et ont été déçus de voir arriver la fin de la soirée.
Presque tous les participants de ce Café ont rempli un formulaire d’évaluation. Bien que l’expérience de la soirée n’ait peut-être pas modifié leur manière de concevoir la mort, beaucoup ont dit avoir acquis de nouvelles perspectives sur la question et espéraient revenir ou du moins recommander à des amis à participer à un prochain événement. 
Un dernier mot pour décrire la soirée : réaffirmer la vie!
La prochaine soirée du North Shore Death Cafe aura lieu le mercredi 26 juin au même endroit : Casa Nova Café, 116 E. 14e rue, North Vancouver. Pour vous inscrire : northshoredeathcafe@eventbrite.com.
Organisation et animation :
Abegael Fisher-Lang – Life Threads Ceremonies
Ann Gillespie – A Perfect Ending
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