07 Feb La Section d’anthroposophie générale
– Monique Walsh
Chers amis,
En cette fin d’année, j’aimerais partager avec vous quelques aspects du travail du Collegium en Amérique du Nord, et en particulier vous communiquer comment je vois se développer une plus grande conscience de la nature de la Section d’anthroposophie générale ici au Canada et en Amérique du Nord.
Plusieurs d’entre vous savent que depuis quelques années déjà la question de la Section d’anthroposophie générale et de sa raison d’être fait l’objet de nombreuses discussions et d’explorations au sein même de la Société anthroposophique. Je porte moi-même la question suivante : Pourquoi a-t-il été nécessaire que cette Section échappe à notre conscience, qu’elle dorme pendant un certain temps – et qu’est-ce qui a changé maintenant? Cette Section est-elle présente aujourd’hui, et, si oui, où?
D’après mes propres observations, je peux dire que la Section d’anthroposophie générale est active là où des membres de l’École se réunissent pour travailler en toute conscience à partir des leçons et de l’ambiance de la Classe. En lui donnant le nom de Section pour l’universellement humain, nous pouvons ressentir sa véritable intention. En effet, l’on peut caractériser le travail de la Section d’anthroposophie générale comme étant l’élaboration d’un chemin menant à la redécouverte de ce que veut dire être véritablement humain, un effort pour retrouver notre essence spirituelle. L’impulsion fondamentale qui sous-tend ce travail est l’établissement des bases scientifiques du chemin en question, et cette tâche incombe à nous en tant que membres de l’École et de la Société anthroposophique.
Lorsque le Collegium se réunit deux fois par année, en mai/juin et en décembre, on y partage et approfondit le travail effectué dans les différentes Sections. Notre défi, c’est de nous rencontrer aussi consciemment que possible dans l’esprit de notre qualité de membres de la Section d’anthroposophie générale. À vrai dire, ce défi, nous le confrontons tous dans notre travail avec l’être Anthroposophia, que ce soit dans le contexte de l’École ou celui de la Société.
Ici au Canada, lorsque les responsables de Classe se réunissent annuellement avec les membres du Conseil, cela se veut une manifestation du travail de la Section d’anthroposophie générale. Nous voulons que cet aspect de notre travail devienne de plus en plus conscient.
En passant en revue les activités de l’année du Collegium, je souligne tout d’abord le mois de décembre 2011, le moment où j’ai intégré le cercle. À ce moment-là nous étudiions les éthers et le règne éthérique. Un des aspects marquants de ces rencontres était l’occasion qui se présentait de partager quelques résultats des recherches avec des membres de l’endroit, ce qu’ont fait notamment Sherry Wildfeuer et Rudiger Janisch. Une autre question sur laquelle le Collegium s’est penché était celle de la visibilité de l’École de Science de l’Esprit en Amérique du Nord, et de la Section d’anthroposophie générale plus particulièrement. Nous avons donc demandé à Herbert Hagens de rédiger une lettre adressée à tous les responsables de Classe, et nous avons prévu un temps dans l’horaire de chacune de nos rencontres pour nous réunir avec les responsables de Classe de l’endroit.
Il serait peut-être utile d’expliquer ici que pour des raisons de responsabilité fiscale et d’organisation pratique, le Collegium se réunit généralement à Spring Valley, profitant ainsi de l’accueil généreux de la Fellowship Community. Cet endroit géographique permet de réduire considérablement l’ensemble des frais de déplacement des participants.
Lors de notre rencontre du mois de juin, nous avons reçu la visite de Virginia Sease et accueilli quatre nouveaux membres : Prairie Adams pour la Section pédagogique, Peter Buckbee pour la Section des Sciences sociales, Bert Chase pour la Section des Arts plastiques, et Jennifer Greene pour la Section des Sciences naturelles. Durant cette réunion nous avons partagé notre travail avec quelques responsables de Classe de la région et avons entamé notre conversation au sujet du Gœtheanum spirituel.
Au mois d’aout, la Société en Amérique a organisé un colloque sur le leadership auquel nous, les membres du Collegium, avons été invités à participer. Cet évènement a été suivi d’un Congrès et s’est terminé avec l’Assemblée générale annuelle de la Société anthroposophique américaine. Ces évènements se sont tous déroulés à Ann Arbor, au Michigan. Les membres du Comité directeur du Gœtheanum se sont joints à nous pour ce travail.
Personnellement, j’ai vécu ce colloque comme une sorte d’occasion manquée. J’ai été déçue de voir que tant de potentiel est resté inexploité. 130 participants y ont assisté, invités pour leur qualité de responsables au sein du mouvement. J’estime que leur présence même indiquait une volonté de leur part de travailler avec les autres, de surmonter les difficultés et de concentrer leurs efforts en vue d’assurer la santé et le bienêtre de l’anthroposophie en Amérique du Nord. Malheureusement, malgré leurs excellentes intentions, ceux à qui on avait délégué la responsabilité de l’organisation de l’évènement se sont prévalus de techniques qui, bien que tout à fait convenables dans le contexte des grandes compagnies et entreprises, ne se sont pas avéré adéquates pour faciliter nos efforts en vue de réaliser l’universellement humain.
Et pourtant j’ai ressenti comment le thème du congrès : Qu’aille vers le bien; rencontrer nos destins spirituels en Amérique nous a orientés doucement vers l’actuel thème de l’année : l’Identité de la Société anthroposophique.
Ce travail du mois de juin a évolué pour s’ouvrir sur le thème du Gœtheanum spirituel. Le point culminant de notre rencontre a été une présentation de Rudiger Janisch sur le premier Gœtheanum, à laquelle ont assisté également des membres locaux. Rudiger nous a fait vivre l’expérience d’approcher le bâtiment à pied, d’en faire la visite, et ensuite de contempler l’incendie et son résultat : la Méditation de la Pierre de Fondation déposée dans les cœurs des hommes.
Voici quelques réflexions et observations provenant de notre rencontre du mois de décembre 2012 :
« Le Gœtheanum, pour être une entité vivante, dépend de nous – de nos vies et de nos efforts. »
« L’École a la responsabilité de servir l’évolution de la culture générale. Tout être humain doit trouver sa place dans le temple. »
« Le deuxième Gœtheanum se place comme une enveloppe protectrice par-dessus l’espace du premier Gœtheanum. » (Ceci devient visible dans les dessins de Rex Raab, d’Arne Klingborg & d’Ake Fant).
En guise de conclusion je voudrais souligner que la tâche de l’École de Science de l’Esprit est d’entreprendre les recherches nécessaires pour confirmer le bienfondé des résultats obtenus par Rudolf Steiner dans ses propres recherches – à savoir, d’établir le fait que l’homme est un être d’essence spirituelle. Le travail de la Section d’anthroposophie générale a pour but de nous appuyer dans nos efforts pour vivre notre véritable humanité. La Méditation de la Pierre de Fondation nous a été donnée pour nous aider dans notre tâche.
Nous vivons à une époque où l’humanité a traversé le seuil, mais sans en être conscient. Arriverons-nous à créer un contexte dans lequel nous pourrions partager nos expériences communes?
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