14 Mar LA SECTION D’ANTHROPOSOPHIE GÉNÉRALE
Chers amis,
Au cours des dernières années la question de la recherche a pris une place centrale dans le travail de la Société anthroposophique. Cette question a amené tout naturellement des échanges sur la tâche de l’École de Science de l’Esprit et de la première Classe. Un des résultats positifs de cet intérêt : l’École a gagné une plus grande visibilité, lui enlevant ce que certains voyaient comme étant le voile de mystère qui l’entourait.
Simultanément, la question de la Section d’Anthroposophie générale, à qui on donne souvent le nom de Section de l’universellement humain, est devenue une préoccupation centrale. Il est aussi devenu évident qu’il fallait rendre plus clairs les autres aspects de l’École de Science de l’Esprit, à savoir : les différentes Sections de l’École, le Collegium en Amérique du Nord, et le développement du travail des Sections à l’intérieur du Canada.
Dans le but de rendre les Sections plus visibles pour nos membres canadiens, je propose de les énumérer ici, d’indiquer le nom du représentant de chaque Section en Amérique du Nord et de donner les coordonnées permettant de rentrer en contact avec ces responsables. Mais d’abord, comme on m’a fait savoir que bien des membres ignorent le fait que, en plus des responsables des Sections à Dornach, il y a également des représentants des Sections pour l’Amérique du Nord, je crois que ce serait utile d’esquisser une brève histoire des Sections et du Collegium et de préciser leur lien avec le Comité directeur et avec les Responsables des Sections à Dornach.
Lors d’un congrès tenu à Spring Valley, dans l’état New York, en 1981, congrès où se trouvaient presque tous les membres du Comité directeur de Dornach, Manfred Schmidt-Brabant a annoncé que le Comité directeur envisageait l’existence éventuelle d’un « Gœtheanum de l’Ouest. » Il a parlé également d’un possible Gœtheanum de l’Est, peut-être au Japon, où les membres du Comité directeur s’étaient rendus peu de temps avant.
On s’interroge encore aujourd’hui, 30 ans plus tard, sur le sens de cet appel : s’agissait-il oui ou non d’un bâtiment physique? Ce qui est clair, pourtant, c’est la réponse sans équivoque que Schmidt-Brabant a donnée à la question de savoir ce qu’il fallait faire pour que la chose devienne une réalité : or, il fallait établir des Sections de l’École en Amérique du Nord. Ce défi a ensuite été relevé par des membres de la Première Classe œuvrant déjà activement dans des domaines particuliers. Comme exemple on peut citer un groupe d’individus impliqués dans la culture biodynamique qui, ayant entendu l’appel de Schmidt-Brabant, ont commencé à se réunir dans le but de fonder une Section agricole, comme l’ont fait également d’autres dans les domaines de la médecine, des arts, etc.
En 1992 et 1993, les membres actifs au sein des sections ont été invités à se joindre aux réunions annuelles des lecteurs de Classe et des membres du Conseil, et en 1994 déjà un Collegium intérimaire a vu le jour. Au cours des années ce cercle s’est métamorphosé pour devenir le Collegium actuel, comprenant un représentant pour chaque Section. On y trouve aussi un membre du Conseil de la Société anthroposophique aux États-Unis et, souvent, un membre du Comité directeur au Gœtheanum. Le Secrétaire général de la Société anthroposophique au Canada y siège également depuis 1994. En 2011, dans l’esprit du développement du travail de la Section d’Anthroposophie générale, notre Conseil a demandé au Collegium de considérer la possibilité que nous y envoyions un de nos membres pour représenter cette Section générale, demande qui a été acceptée par les membres du Collegium après mûre réflexion.
Il va sans dire que ce court aperçu ne répond pas à notre interrogation par rapport à la réponse donnée par Schmidt-Brabant en 1981. Pourquoi établir des Sections en Amérique? Quelle en serait la tâche? Pourquoi créer un Collegium? Et, à vrai dire, le « comment » non plus n’a jamais été indiqué.
Au fond, ceci constitue en soi une question de recherche. Il ne peut pas y avoir de réponse toute prête.
Rudolf Steiner a encouragé chaque étudiant de l’anthroposophie à être un chercheur, à se questionner sur sa propre essence humaine et à mettre à l’épreuve ce que Steiner lui-même avait découvert; à se poser des questions sur soi-même et à observer les réponses et les nouvelles questions qui surgissent – tout ceci dans le but d’approfondir les mystères de notre essence humaine. Je voudrais partager avec vous dans ce sens un « cadeau » que j’ai reçu il y a bien des années. Lors d’un congrès médical, Joop van Dam a donné une causerie où il parlait de la recherche à laquelle le médecin se livre lorsqu’il tente de dévoiler le mystère de la maladie de son patient. Joop van Dam a décrit comment il portait intérieurement cette question jour et nuit. Et c’est lors de la visite d’une galerie d’art, où il s’était rendu avec sa femme pour jouir d’un moment de détente, que la contemplation d’une peinture a provoqué en lui un éclair de compréhension par rapport à la maladie de son patient, question avec laquelle il avait tant vécu dans sa pensée et dans son cœur.
Je dis bien que j’ai eu l’impression de recevoir un cadeau parce que c’était comme si on m’accordait la permission d’être moi-même chercheur, comme si on m’encourageait dans ce sens. Et en ce qui me concernait personnellement, ce cadeau impliquait que j’assumerais par le fait même une responsabilité. Il est évident qu’il s’agissait d’une expérience tout à fait personnelle, mais je crois qu’elle témoigne d’un sentiment partagé par beaucoup, le sentiment qu’on a chacun et chacune la possibilité d’aller de l’avant et de devenir chercheur.
Pour conclure, je tiens à répondre directement à une question soulevée par quelques-uns de nos membres : même si nous essayons de renforcer le travail des Sections ici au Canada, nous sommes parfaitement conscients du fait qu’en vérité l’École de Science de l’Esprit existe au-delà de toute frontière. Toutefois, pour que le Collegium représente véritablement « l’Amérique du Nord », nous croyons essentiel d’y apporter une sensibilité canadienne. Je dois insister sur le fait que nous ne souhaitons nullement créer une entité à part; notre impulsion est de renforcer le travail des Sections au Canada en faisant comprendre que ce travail apporte un élément important à l’ensemble du travail de l’École en Amérique du Nord.
Je vous présente donc ici les différentes Sections et leurs représentants au sein du Collegium :
Section d’Anthroposophie générale~
Rüdger Janisch: Rjanisch@beaverrun.org
Monique Walsh: moniqueswalsh@yahoo.ca
Cette Section est désignée comme étant le point de départ et le cœur même de l’École de Science de l’Esprit. Tout membre de la Première Classe est membre de cette Section (bien que beaucoup de membres de la Première Classe semblent ne pas être conscients de ce fait. J’en parlerai avec plus de détails dans d’autres communications).
Section pédagogique~
Section des Sciences sociales~TBA
Section des Arts plastiques~ Bert Chase, hsca.inc@gmail.com
Collegium membre: Michael Howard, livingformstudio@earthlink.net
Collegium membre: Michael Howard, livingformstudio@earthlink.net
Comité directeur, Gœtheanum~ Virginia Sease
Veuillez noter que, à part l’exigence fondamentale, commune à toutes les Sections, d’être membre de l’École de Science de l’Esprit, chaque Section détermine ses propres modalités d’adhésion. La meilleure manière de vous informer serait de contacter directement le responsable de Section.
– Monique Walsh
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