Mot de secrétaire général (Septembre 2010)

Mot de secrétaire général (Septembre 2010)

Chers amis,

Ici sur la côte ouest les journées décroissantes de la fin de l’été apportent une clarté imprégnée de fraîcheur.  Le ciel du mois d’août, tinté de fumée, a cédé la place à un bleu transparent maintenant que, après l’expansion vécue durant l’été, nous rentrons en nous-mêmes.

Des membres et amis de la Société au Canada ont participé à plusieurs événements durant la période estivale, dont le Wanderseminar en Islande, qui s’est déroulé de la fin juin à la mi-juillet.  Quelques-uns des Canadiens présents à cet événement avaient également participé au congrès « Encircling Light » de Whitehorse l’été dernier.  Ces individus racontent que les journées passées en Islande ont été fort bonnes, en particulier les moments où ils ont pu communier avec la nature islandaise.  Louise Rosch nous offre une image de ses expériences dans ce numéro de Glimpses.  D’autres comptes-rendus suivront dans les prochains numéros.  Ayant moi-même passé quelques jours en Islande en juillet 2008, et ayant connu les membres islandais qui ont préparé le terrain pour ce congrès, je peux témoigner de la dévotion et de l’énergie qu’ils ont pu fournir pour que l’événement soit une expérience de qualité.

D’autres parmi nous avons assisté à la nouvelle mise en scène des quatre Drames-Mystères de Rudolf Steiner et avons participé au Congrès de langue anglaise « Entering into the 21st Century Spiritually » qui a suivi ces représentations. Les quatre journées de représentations ont été fort intenses, mais la traduction simultanée du texte allemand (avec écouteurs) a permis aux spectateurs anglophones et francophones de participer pleinement à ce qui se déroulait sur la scène.

Pénétrer au cœur des Drames-Mystères, c’est le travail de toute une vie, peut-être même de plusieurs vies.  Cette-fois ci, lors de ma rencontre avec ces drames, j’ai été particulièrement frappé par le caractère à la fois inéluctable et précaire des rencontres karmiques.  Des luttes individuelles intimes se rencontrent, produisant des moments d’une profonde résolution lorsque les personnages sur scène se retrouvent et que la destinée se révèle; et puis, le moment de résolution finit par s’effondrer en crise à mesure que chaque nouvelle étape de développement apporte de nouveaux choix, de nouvelles rencontres avec les puissances hostiles, et le danger de perdre tout contact avec les autres en chemin.  Tout au long de ce voyage, les temples d’antan cèdent la place aux temples que nous créons, individuellement et avec d’autres, dans les situations de nos vies quotidiennes.  Avec des décors minimalistes et un éclairage remarquable, et rendue encore plus vivante par l’eurythmie, la nouvelle production du Goetheanum m’a permis de trouver un chemin pour pénétrer dans les Drames-Mystères.

Lors du congrès de langue anglaise qui a suivi, des participants venus du Canada, des États-Unis, du Mexique, de la Nouvelle Zélande, de la Grande-Bretagne, de l’Irlande, de la Russie, de l’Europe continentale et de l’Asie, se sont réunis autour de présentations thématiques, d’ateliers artistiques et thématiques, et d’excellents spectacles en soirée.  Il est devenu clair assez rapidement qu’aucun thème ne pouvait, à lui tout seul, englober tous les aspects de ce que veut dire être spirituellement vivant et spirituellement actif à notre époque.  Encore une fois, tellement dépendait des situations dans lesquelles chacun de nous se trouvait, de notre volonté de nous ouvrir, durant les présentations thématiques et les ateliers, à ce que disait l’autre – à la configuration de ses mots, à sa pensée, à ses aperçus pénétrants – d’entendre enfin quelque chose qui puisse éclairer quelque peu le chemin que nous suivons comme individus.

Virginia Sease et Cornelius Pietzner avaient mis énormément d’effort à la réalisation de ce troisième congrès international de langue anglaise, avec la précieuse collaboration de leurs secrétaires et des autres membres de leur personnel.  Ceux-ci nous ont exprimé combien ils étaient heureux de nous accueillir et tristes de nous voir repartir.  Nous autres des pays de langue anglaise leur devons notre plus grande reconnaissance.

J’étais toujours au Goetheanum lorsque j’ai appris la nouvelle du décès de Heather Rombough à Edmonton.   J’avais connu Heather pour la première fois en juillet 2008, deux années après qu’elle s’était fait renverser par un camion, accident dont elle ne s’est jamais complètement remise.  Pourtant, Heather voulait à tout prix participer au Congrès Encircling Light et avait fait le voyage à Whitehorse, avec sa chaise roulante.  Les congressistes qui l’ont connue pendant cette semaine-là ont été émus par sa joie d’être parmi nous et par son courage de profiter pleinement de chaque journée qu’il lui restait à vivre.  Heather est devenue membre de la Société anthroposophique peu de temps après le congrès.  Son amie Henriette van Hees d’Edmonton se joindra à d’autres pour préparer un portrait de la vie de Heather pour un prochain numéro de Glimpses.

En terminant, les responsables de Classe au Canada accueillent dans leur cercle Elizabeth White (Guelph), Michael Chapitis (Toronto), et Arthur Osmond (Nouvelle Écosse) qui assumeront la tâche de responsable de Classe dans leur région.

Je vous envoie mes meilleures pensées, et vous souhaite de la force pour tout ce qu’il vous arrivera d’entreprendre sur le chemin qui mène à la Michaëlie.

Philip Thatcher,
Secrétaire général.

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